Dissolution

1557, dans une Angleterre en pleine transition religieuse, Thomas Cromwell, chef de file des réformistes, prépare la dissolution progressive de tous les monastères du royaume, accusés d’idolâtrie, d’obscurantisme et de corruptions diverses. Lorsque l’un de ses envoyés est retrouvé décapité dans l’abbaye bénédictine de Scarnsea, il charge un de ses protégé, Matthew Shardlake, avocat londonien profondément réformiste, de faire toute la lumière sur le meurtre tout en hâtant la dissolution de la communauté. Dans les murs de ce monastère plus ou moins isolé par la neige, meurtres, mystères et pratiques diaboliques vont se succéder, amenant Matthew à prendre conscience que le mal n’est pas seulement où on l’attend et qu’il peut atteindre des profondeurs insoupçonnées.

Le règne de Henri VIII est une époque passionnante, parcourue de passions violentes, dont certaines sincères, de changements profonds, d’hommes exceptionnels souvent corrompus par le pouvoir. Un cadre exceptionnel sur lequel CJ Sansom nous brosse un hommage assez savoureux au Nom de la rose d’Ecco. Un monastère quelque peu isolé tant par le lieu que par l’hiver, des moines aux personnalités étranges, des morts qui s’accumulent, cela nous rappelle quelque chose. Cela dit, l’analogie s’arrête là, le contexte est bien différent, la vie monacale n’est que sybaritisme, goinfrerie et momeries diverses et l’ambition littéraire est moindre. Cela dit Dissolution est un bon policier historique, efficace et documenté, fort agréablement écrit et qui pose l’éternelle question de la conservation de l’intégrité dans un monde tout politique. Renaissance anglaise !

 

Dissolution – CJ Sansom – Belfond 2005 – traduit de l’anglais par Georges-Michel Sarotte –  pocket 2010

 

PS : Lu grâce à Isil-la-tentatrice qui hausse un tantinet le sourcil (quand d’autres couineraient) dès qu’on parle de l’époque des Tudor (son préféré est Thomas More malheureusement, déjà décapité (cela arrivait quand même souvent dans l’entourage d’Henri VIII), il n’est que cité ici.)

PPS : Les aventures de Matthew Shardlake, avocat bossu, intègre et attachant, comptent aujourd’hui cinq volumes (du moins il me semble) affaire à suivre…

Le mois anglais de Cryssilda et Lou et Titine commence le 15 décembre prochain (oui bon je suis un peu en avance but who cares). A vos livres…

Ce contenu a été publié dans Polar. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

18 réponses à Dissolution

  1. Turquoise dit :

    Dire qu’il est dans ma PAL depuis des années !!!!

  2. Joelle dit :

    J’ai un titre de cette série dans ma PAL mais je serais incapable de dire lequel car j’ai tendance à tous les mélanger ! Vu l’époque à laquelle l’histoire se passe, je suis étonnée de ne pas les avoir tous acheter d’ailleurs 😉 mdr !

  3. En effet, tu prends de l’avance, mais je suis sûre qu’il te restera encore pleins de romans à lire pour ce challenge d’ici le 15.

  4. Le Papou dit :

    Ça a l’air tentant…mais je déborde de tentations. Je note quand même et te fais un gros bisou.

     

    Le Papou

  5. Choupynette dit :

    ah un bon polar historique! ça fait toujours du bien à lire!!

  6. Marie dit :

    Ce titre aussi me tente bien…

     

  7. dasola dit :

    Bonjour, c’est le seul que j’ai lu de M. Samson. Cela se lit agréablement et puis l’époque historique en arrière-plan est passionnante. Bonne soirée.

  8. Florinette dit :

    Je l’avais lu à sa sortie et me souviens d’avoir bien aimé. Bon après-midi Yueyin, bisous !

  9. Florinette dit :

    Depuis que les travaux d’emménagement sont terminés, je vais bien et suis heureuse de pouvoir refaire mon petit tour sur les blogs et reprendre le mien ! :-))

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *