La saga de l’été : Miles Vorkosigan

Fashion l’a proposé, nous l’avons fait…
Lire une saga, n’importe laquelle au cours de l’été, tel était le challenge. J’ai longuement considéré la liste que Fashion nous avait préparée à toutes fins utiles et ma première réaction a été un certain effarement devant la quantité de saga que j’avais déjà lue. Après un bref calcul en nombre de volumes, en pages les chiffres me dépassent un tantinet, j’en ai conclu que j’étais irrémédiablement compulsive et que ce challenge m’allait comme un gant.

J’avais donc le choix entre Le goût du bonheur de Marie Laberge (3 volumes) ou La saga Vorkosigan de Lois McMaster Bujold (12 volumes) et j’ai fini par attaquer cette dernière, poussée par une amie elle-même compulsive et avide de les relire dès que j’en aurais terminé… et puis bon 12 volumes de space opéra, ça c’est de la saga…

vorkosigan2.jpg Tout ce cycle est centrée sur la personnalité charismatique du dénommé Miles Vorkosigan, mais l’histoire commence vraiment par la rencontre de ses parents dont j’ai déjà parlée ici. Le coup de foudre entre une bétane démocrate et tolérante et un militaire barrayan sculpté par les coutumes rigides d’une planète monarchique et militariste y faisait des étincelles. Leur rejeton se devait d’être à la hauteur et il le fut : 1m41 à quelques milimètres près !

La vie dangereuse de ses parents ayant exposé le foetus à un attentat toxique, Miles nait difficilement, nain, bossu, doté d’un squelette fragile, d’une santé chancelante et d’une tête bien trop grosse… dans tous les sens du terme ! Sur une planète où au moindre soupçon de malformation la tradition veut que la mère égorge son enfant à la naissance, sa survie n’est déjà pas gagnée au départ. Lorsqu’on ajoute que seule l’armée y offre des carrières interessantes à la gent masculine, autant dire que son avenir semble singulièrement peu lumineux.

Seulement Miles a de la chance a plus d’un titre. Soutenu par des parents du genre inébranlables, doté d’une intelligence acérée et d’une volonté forgée dans la douleur, chaque chute, enfant, lui vaut une fracture immédiate et c’est un hyperactif gravissime, Miles est bien décidé à se construire un destin. Devrait-il pour cela se créer une double personnalité, mentir, tricher, conquérir sa propre flotte mercenaire, baratiner enfin jusqu’à obtenir tout ce qu’il veut de tous ceux qu’il rencontre et qui ont le malheur (le bonheur ?) de l’intéresser. Il aurait pu devenir le plus grand corsaire de son siècle et règner dans l’espace mais Miles traine comme un boulet, un indéfectible attachement à sa planète, sa famille, sa lignée, son emprereur de cousin, bref à tout ce qui peut empêcher un honnête mercenaire de faire tranquillement son beurre… A travers l’espace et les mondes, Miles Naismith Vorkosigan le nabot hyperactif et imprévisible, nous scotche à sa destinée multiforme.

vorkosigan1.jpg Lois McMAster Bujold renoue avec la grande tradition des créateurs de mondes, ses personnages complexes et attachants se construisent et s’agitent dans des univers variés mais toujours cohérents, méticuleusement décrits tant dans leur décors que dans leur mode de vie ou de pensée. De nombreux personnages deviennent récurents et d’autant plus profonds, ils vieillissent, changent, meurent parfois, sont cruellement blessés ou définitivement changés, mais leurs motivations sont toujours convaincantes.

Une excellente saga à la limite du space opera et de l’éthnofantasy (genre de que je viens de créer à l’instant)… Infiniment drôle et toujours ébourriffant, incontournable pour les amateurs du genre ! Pour les autres : à tenter peut-être!

La saga Vorkosigan – 12 volumes – Lois McMaster Bujold – 1986-2002 – J’ai lu – couvertures de Caza

La saga collectionne à ma connaissance quatre prix Hugo, un Nébula et quelques autres que je connais moins…

Dans l’ordre chronologique (Différent de l’ordre de parution) :

– Cordelia Vorkosigan (Shards of honor) 1986
Rencontre de Cordelia et Aral Vorkosigan
– Barrayar (Barrayar) 1991 – Hugo 1992
Naissance de Miles
– L’apprentissage du guerrier (The Warrior Apprentice)
1986 – Miles a 17 ans
– Miles Vorkosigan ( The Vor Game) – Hugo 1991
Miles a 20 ans

– Les frontières de l’infini (Borders of infinity)
recueil de nouvelles Miles a de 20 à 24 ans
* The moutains of mourning 1989
Hugo 1990, Nebula 1989
* Labyrinth 1989
* The borders of infinity 1987

– Cetaganda (Cetaganda) 1995
Miles a 22 ans
– Un clone encombrant (Brother in arms) 1989
Miles a 24 ans

– La Danse du Miroir (Mirror Dance) 1994 Prix Hugo 1995
Miles a 28 ans
– Memory (Memory) 1996
Miles a 29 ans
– Komarr (Komar) 1998
Miles a 30 ans
– Ekaterin (A civil Campaign) 1999
Miles a 30 ans
– Immunité diplomatique (Diplomatic Immunity) 2002
Miles a 32 ans

Dans le même univers mais sans Vorkosigan
– Opération Clay (Falling Free) 1988 Prix Nebula 1988
– Ethan d’Athos (Ethan of Athos) 1986

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26 réponses à La saga de l’été : Miles Vorkosigan

  1. lamousme dit :

    zut prise de vitesse par fashion….;o)  voui voui je vote pour ethnofantasy!!!!! :o))))

  2. Lilly dit :

    J’ai prévu de lire cette saga depuis un bon moment déjà, ton avis me conforte dans mon intention.

    • yueyin dit :

      Ah oui elle vaut vraimetn le détour… j’ai eu du mal à décocher en fait, heureusement que j’avais rendu les deux premiers tomes parce que je crois que lje les aurais relu dans la foulée…. on imagine la suite…

  3. Mais enfin yue yin tout te va comme un gant…

  4. Bon alors voila encore quelque volumes qui vont venir grossir ma … comment  kon dit déja ….PAL ! c’est ça ? J’en connais une quand elle va rentré de Barcelone et qu’elle va apercevoir ces douzes nouveaux ouvrages dans le salon,salle à manger,de jeux, de lecture etc etc (la salle à vivre quoi) elle va râler grave!!! Mais tant pis, de toute façon je fais rien que des bétises quand elle est pas là !!!

  5. chiffonnette dit :

    C’est trop bête pour ma PAL, j’ai prévu une virée dans une bib spécialisée en SF ET FANTASY… Vais-je céder? La suite au prochain épisode de la saga!

  6. Lou dit :

    Félicitations pour cette lecture de 12 tomes :o) Je dois avouer que je n’ai pas fini, je me suis trop laissée tenter à côté… d’ailleurs j’attends avec impatience ton avis sur “Magnus” que j’ai dans ma PAL…

    • yueyin dit :

      MAgnus arrive bientôt, mais je te le dis tout de suite… j’ai beaucoup iamé !!! 😉 Pour Miles, il faut dire que j’avaiis tous les volumes chez moi, c’était assez tentant de continuer de livre en livre… je les ai donc lu à peu près tous d’affilé 😉

  7. katell dit :

    Mais c’est que tu donnes envie de les lire ces 12 tomes!!! Je vais regarder s’ils sont à la médiathèque.
    Merci Yueyin de soigner ma LAL!

  8. Turquoise dit :

    Moi aussi, tu m’as convaincue. Pourtant, je ne comptais pas revenir à la fantasy avant longtemps, car j’ai souvent l’impression de lire la même histoire avec juste des noms différents d’un auteur à l’autre (mais si c’est de l’ethnofantasy, alors…;-)).

    P.S. Et merci pour le beau bouton ! Bon dimanche Yueyin !

    • yueyin dit :

      Absolument de l’ethno fantasy 😀 et du space opera aussi, bref  j’ai complètemetn craqué pour Cordelia et Miles..; Cela fasait assez longtemops que je ne m’étais pas entrainée comme ça dans une nouvelle saga de SF, d’habitude je relis mes valeurs sûres !!!
      N’est-ce pas qu’il est joli le bouton… mais tu sais je l’ai piqué chez Mr Kiki (atteint récemment de boutonite aigüe), chez lui tu trouveras aussi une version un peu plus grosse, très jolie !!!! 😉

  9. Carroussel dit :

    J’avoue (oui, j’avoue) qu’après le tome IV, je me suis comme qui dirait essouflé…
    Ceci dit, il y a peu de cycles qui m’ont tvraiment tenu plus de 4/5 volumes.
    Par contre, il y a d’autre titres à lire de cet auteur à lire assez enthousiasmant…

    • yueyin dit :

      Du même auteur je connais le cycle de Chalion (en cours ;-)), le premier tome est extra… Qu’est-ce qu’elle a écrit d’autre ?
      Je suis plus patiente avec les cycle quoique à la réflexion j’ai abandonné l’assassion royal à son triste sort par exemple, sans parler de dune qui pour moi s’est arrété à Dune tout court… mais comme je le disais à Isil, je pense que ma constance a été facilitée par le fait que j’avais tous les volumes à disposition en même temps.. peut être sans cela me serais-je lassée, en particulier après la danse du miroir que j’ai moins apprécié… mais memory était là qui m’attendat et lui m’a vraiment plu… enfin voilà comment ça se passe 🙂

  10. Vonlenska dit :

    (4 Hugo, 2 Nebula, 2 locus, sachant que Barrayar et La dance du miroir ont cumulé Hugo et locus, et la nouvelle les Montagnes du deuil Hugo et nebula, du jamais vu en SF… Voilà pour les chiffres exacts 😀 et encore y’en a très probalement d’autres.)

    Ma série SF préférée (et j’en ai lu un sacré paquet), seules déceptions, Cetaganda et Immunité diplomatique qui sont selon moi les plus faibles de la série, mais l’excellence de La dance du miroir ou de Memory rattrape tout le reste.
    Un conseil pour tous ceux qui comprennent bien l’anglais, la saga Vorkosigan est à lire en version originale à tout prix, la traduction ne rend pas justice au mordant du style de Bujold (même si on a vu bien pire comme traduction).

    • yueyin dit :

      Je dois dire que j’essaierai bien de les lire en anglais un jour… du moins certains d’entre eux 🙂 ! Etrangement j’ai beaucoup aimé Cetaganda et pas du tout la danse du miroir qui a faillit me faire abandonner la série… Mais l’ensemble est … incontournable !!!!

  11. fashion victim dit :

    BRAVO! Et j’adore le terme d’ethnofantasy, tu devrais le copyrighter…

  12. Chimère dit :

    Oh un nouveau terme inconnu de moi. Dis tu me donneras une définition claire de l’ethnofantasy histoire que je puisse ensuite briller en société en balançant négligeamment : “le cycle de trucmuche, je dois dire que c’est le summum de l’ethnofantasy. On a pas fait mieux depuis le fondateur du genre” Enfin tu vois de quoi me valoriser en société quoi. 😀

    J’aime bien Miles. J’adore les personnages qui gravitent autour comme son cousin Ivan et Alys Vorpatril la mère d’Ivan, dont on se rend compte qu’elle joue un grand rôle dans la vie politique Barrayarane (et quand on connait le côté patriarcal de Barrayar, c’est un exploit).  Tiens, je te laisse le lien vers un site consacré à la Saga, on trouve même quelques recettes de Ma Kosti dedans :
    http://site.barrayar.com/index.php

    • yueyin dit :

      Okay je vais réfléchir histoire de trouver une définition qui ne soit pas trop parsemée de euh… euh… en fait tu vois… et toute cette sorte de chose ! Comme ça je pourrais moi aussi briller un bref instant…
      Des recettes de ma kosti tu dis ???? non ? c’est possible ça ! J’ai déjà visiter le site mais apparemment j’ai raté l’essentiel… (j’aurais bien gouté le dessert au beurre de mouche glacée mais je suppose qu’on trouve pas cet ingredient sous nos latitudes… dommage !)

  13. Isil dit :

    J’ai lu les deux premiers mais je n’en garde aucun souvenir. Je crois que j’avais plutôt apprécié pourtant.

    • yueyin dit :

      Et tu as réussi à t’arrêter… quel cran !!! Disons que j’ai eu la chance d’avoir toute la série entre les mains d’un coup, cela a facilité la continuité de lecture mais franchement je me suis régalée 😉

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