Le rendez-vous de Venise

le-rendez-vous-de-venise-philippe-beaussant-188x300Pendant quinze ans, Pierre a été l’ombre, le disciple, l’assistant de tous les instants de son oncle Charles, célèbre historien d’art, grand amoureux de la peinture et si totalement habité par sa passion que rien d’autres ne semblait jamais avoir pu attiré un semblant de son attention. Quelques années après sa mort pourtant, il découvre dans ses papiers un petit carnet vert qui trace un autre portrait de cet homme admiré, plus humain, plus déchiré, plus souffrant aussi. Pour Pierre, cette découverte n’est que le début du chemin…
Quel bel hymne à la peinture que ce petit roman si joliment troussé, si délicieusement écrit où le moelleux d’une voix se compare au jaune généreux d’un Tintoret, où le rose d’une joue ou la blondeur d’une chevelure s’évoque à travers le fondu d’un bleu Chardin. Philippe Beaussant dont j’avais admiré l’élégante érudition dans Le Roi Soleil se lève aussi, compose ici un jeu de miroir pictural et amoureux où chaque mot, chaque nuance, chaque objet, pourrait-on dire, semble choisi avec un soin tout particulier pour notre plaisir. Lumineux !
Le Rendez-Vous de Venise – Philippe Beaussant – Fayard – 2003
PS : Un livre qui donne envie d’admirer – différemment peut-être – absolument toutes les peintures citées.
lajeunemaitressed'écoleLa jeune maitresse d’école – Jean Siméon Chardin – 1736 (National Gallery)

 

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10 réponses à Le rendez-vous de Venise

    • yueyin dit :

      Ah non, c’est un peu court jeune homme
      On aurait pu dire – oh Tolkien – bien des choses en somme
      En plus il te plairait celui-là de livre (je ne parle pas du Rostand hein 🙂 )

      • Rien à dire, c’est encore trop dire pour l’oreille du Renseignement nouveau dont la Loi suprême s’applique déjà puisqu’elle est votée avant même toute autre discussion.
        Rien à dire, cela peut vouloir dire bien des choses en somme : à cinq heures on fait sauter la banque rue du Faubourg-Saint-Honoré – tout est dans le code.
        Si l’on ne dit rien, c’est encore plus suspect puisqu’un complot est par définition secret.
        Mao Tsé Toung dans sa grande sagesse disait : il vaut mieux chercher là où il n’y a rien que trouver là où il y a quelque chose.

        Il me semble que j’ai lu ‘Le Roi Soleil’. Si je chroniquais ce ‘Venise’, il y aurait des pages et des pages d’images. Ah ben non, j’oubliais les pixels cachés qui peuvent receler tant d’informations. Tiens, je ne parlerai plus que de Tolkien. Et s’IL ne connaît pas ? Renseigné, ça ne veut pas dire cultivé. IL va se dire que c’est l’espion recherché par tous les pays libres comme le nôtre : celui qu’on appelle Le Téméraire.

  1. Il ne te reste plus qu’à aller dans les musées pour admirer le peintures citées.

  2. Voilà qui est tentant ! Un roman sur l’art, j’adore ! Et la couverture est très belle !

  3. Jerome dit :

    J’aime les livres qui donnent envie (de lire, de manger ou d’admirer des œuvres d’art 😉 ).

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