Ashdown, imposante propriété dominant la mer, a été dans les années quatre-vingt une résidence étudiante quelque peu bohème où se sont croisés Sarah, Teddy, Robert et tant d’autres. Douze ans plus tard, on y trouve une clinique privée spécialisée dans les troubles du sommeil, dirigée par le méticuleux et inquiétant docteur Dudden. Ce lieu a exercé et exerce encore une étrange influence sur les personnes qui y séjournent et qui toutes, à leur façon, entretiennent d’étranges relation avec le sommeil.
Les chapitres impairs de ce roman nous ramènent en 1984 alors que les pairs se déroulent en 1996, peu à peu le lecteur découvre les événements du passé et leurs conséquences dans le présent, le puzzle s’assemble et peut être certains personnages trouveront-ils enfin les réponses aux questions qui les hantent…
La pluie avant qu’elle tombe avait été un véritable coup de coeur et j’ai aimé retrouver la plume de Jonathan Coe ainsi que son talent pour brosser le portrait d’une société, d’une confrérie – les psy en prennent pour leur grade me semble-t-il ? – ou de simples personnes. Si tant est que les êtres humains puissent être simples quand on y regarde d’assez près et Jonathan Coe s’y attache de très près. Alors certes les personnages ne m’ont guère paru sympathiques et encore moins attachants mais bien campés oui, et assez fascinants avec leurs problèmes d’identité et – surtout – de sommeil. L’ambiance, très anglaise, est toujours parfaite quoique loin d’une quelquonque image d’épinal… peut être pas l’Angleterre où l’on rêverait de vivre mais la réalité toute crue. C’est sans doute ce qui a gommé pour moi l’humour que d’autres ont vu dans ce roman – car on présente Coe comme un auteur drôle que diable et la maison du sommeil est parfois cité pour son comique grinçant – Non vraiment, je n’y ai rien trouvé d’un temps soit peu drôle même sous forme ironique ou sarcastique. Est-ce une réserve ? Peut-être, mais minime dans ce cas car la maison du sommeil reste un très bon roman passionant et allègrement mené. Anglais !
La maison du sommeil – Jonathan Coe – 1997 – Traduit de l’anglais par Jean Pavans – Gallimard (et/ou folio)
Lu dans le cadre des prolongations du mois anglais (oui il est terminé depuis le 30 juin et alors) organisé par Titine et Lou.
PS : Le sommeil est un phénomène fascinant, j’ai appris des tas de choses passionantes sur la narcolepsie au passage…
J’avais aimé ”la pluie …” mais en ce moment j’ai du mal à me plonger dans les livres. PLus tard peut-être.
Le Papou
trop occupé le papou 🙂
Super billet ! Comme je te le disais sur FB, je n’ai pas encore découvert cet auteur mais ta chronique le met en valeur. Mais meintenant, je ne sais pas par quel roman commencer : celui-ci (je suis facinée par le sommeil et on a tous soufferts un jour d’insomnies, c’est très étrange comme phénomène) ou “la pluie avant qu’elle tombe” ou un autre ! Merci de la découverte en tout cas et bon mois post-anglais !
en bonne insomniaque le sommeil me fascine aussi mais Coe a beaucoup écrit, nous aovns le choix 🙂
Mais il faut absolument que tu lises Testament à l’anglaise!
oui je crois que c’est un devoir 🙂
Je l’ai lu il y a un bon bout de temps. J’en garde un très bon souvenir. Un livre que j’avais lu comme un thriller.
un très bon bouquin oui, prenant 🙂
j’ai adoré ce livre, un vrai coup de coeur, lu le mois dernier
Je crois que j’aime Coe 🙂
Je ne suis pas certaine de tout comprendre… mais je suis curieuse, en tout cas!
euh serais-je si cryptique ??? 😉
j’ai aussi beaucoup aimé “la pluie avant qu’elle tombe”. Je pense que je me laisserai tenter par celui-là !
Un auteur a ajouter à nos préférés 🙂