Au tournant des XVIIIe et XIXe siècle, une jeune fille plutôt pauvre mais de bonne famille est accueillie par Lady Ludlow, riche veuve qui aime à faire le bien en s’entourant de demoiselles de compagnie dans le besoin. Au fil du temps, elle raconte le quotidien d’ une demeure seigneuriale restée dans le passé pour l’essentiel mais peu à peu cernée par des changements inéluctables.
Lady Ludlow n’est pas vraiment un roman, plutôt une chronique sociale s’attardant tantôt sur une période, tantôt sur un personnage ou un sujet de controverse. Certaines digressions ont une évidente portée morale, savoir si nous la comprenons aujourd’hui comme Elizabeth Gaskell la ressentait, c’est une autre histoire. L’utilisation de la longue anecdote qui prend place pendant la révolution française utilisée comme parabole des méfaits de l’instruction dispensée à des esprits trop frustres est particulièrement intéressante, en ce sens qu’elle donne une idée précise de la façon dont ces évenements ont pu être vécus et interprétés par la bonne société anglaise. Les affrontements entre lady ludlow et ses tenanciers sont également très savoureux, l’auteure ne juge pas ses personnages, qu’elle traite ma foi très honnêtement, et la digne dame, quoique parangon du respect des traditions dans ce qu’elles ont de plus figées, se sent parfois bien à l’étroit face à de criantes injustices que jusque là on avait eu l’élégance de ne pas lui mettre sous le nez.
Une très belle galerie de personnages dans un récit qui manque un peu de liant et de tenue mais qui est sauvé par l’exceptionnelle qualité de son écriture élégante et précise. Un bon moment de lecture, plein d’intérêt pour qui s’interesse à cette période précise dans ce pays précis et qui m’encourage à continuer avec Elizabeth Gaskell. Terriblement anglais !
Lady Ludlow n’est pas vraiment un roman, plutôt une chronique sociale s’attardant tantôt sur une période, tantôt sur un personnage ou un sujet de controverse. Certaines digressions ont une évidente portée morale, savoir si nous la comprenons aujourd’hui comme Elizabeth Gaskell la ressentait, c’est une autre histoire. L’utilisation de la longue anecdote qui prend place pendant la révolution française utilisée comme parabole des méfaits de l’instruction dispensée à des esprits trop frustres est particulièrement intéressante, en ce sens qu’elle donne une idée précise de la façon dont ces évenements ont pu être vécus et interprétés par la bonne société anglaise. Les affrontements entre lady ludlow et ses tenanciers sont également très savoureux, l’auteure ne juge pas ses personnages, qu’elle traite ma foi très honnêtement, et la digne dame, quoique parangon du respect des traditions dans ce qu’elles ont de plus figées, se sent parfois bien à l’étroit face à de criantes injustices que jusque là on avait eu l’élégance de ne pas lui mettre sous le nez.
Une très belle galerie de personnages dans un récit qui manque un peu de liant et de tenue mais qui est sauvé par l’exceptionnelle qualité de son écriture élégante et précise. Un bon moment de lecture, plein d’intérêt pour qui s’interesse à cette période précise dans ce pays précis et qui m’encourage à continuer avec Elizabeth Gaskell. Terriblement anglais !
Lady Ludlow – Elizabetth Gaskell – 1858 – Ombres 1999
L’avis d’Isil toujours à la pointe de la littérature anglaise du XIXe.
Je n’ai pas encore lu cette auteure, mais à force d’en entendre parler, j’ai noté Femmes et Filles. Mais quel pavé, j’hésite à m’y lancer.
J’ai très envie d’en lire un autre moi, un qui serait peut être plus un roman 🙂
Tu l’as en français ? Tu me le prêterais ? (smiley angélique et suppliant)
J’ai vu la série anglaise qui mixe un peu tous les romans d’E. Gaskell (me souviens plus du nom) et Lady Ludlow m’intéresse beaucoup…
Je voudrais bien cuné mais c’est un livre de bibliothèque (si tu ne le trouves pas remarque, on pourrait s’arranger quand même mais il faudrait que tu le lises vite pour que je ne me fasse pas taxer par ladite bibli :-))
Je n’ai jamais lu de Gaskell encore, que je découvre grâce à la blogophère. J’ai entendu parler de North and South, mais ton article me fait hésiter !
Ah zut aurais-je été trop sévère ? personnellement cela m’a pltôt donén envie d’en lire d’autres des gaskell :-))
Oh ben non, non, ne m’envoie pas un livre de bibliothèque ! 😀
Bon évidemment c’est juste en cas d’extrême urgence qu’on peut faire des choses pareilles… mais exceptionnellement si vriament tu ne le trouvais nulle part…
moi qui aime les romans qui m’apprenne un pan d’histoire…
C’est un peu décousé mais très intéressant de ce point de vue 🙂
J’ai été un peu moins emballée à ma deuxième lecture de “North and South”, mais j’ai encore des livres de Gaskell qui m’attendent. Celui-ci sera pour plus tard je pense, mais ça viendra ;o)
tout gaskell en perspective je présume 🙂 moi je n’ai pas encore lu nord et sud mais je l’ai en projet (évidemment)…
Je suis d’accord avec toi, il s’agit ici plus d’une suite de chroniques que d’un vrai roman. J’ai aimé mais c’est celui de Gaskell que j’aime le moins.
Nord et Sud est réédité en français mais en grand format. Je pourrai te le prêter quand j’irai à Toulouse 😉
yes volontiers à moins que la mediathèque ne soit très gentille avec moi 🙂
Je ne connaissais pas cet auteur, mais pour moi, il est bien vendu, Yueyin ! Même si ce n’est pas un roman mais plutôt un document historiqueet social, il parle de l’Angleterre à une époque que j’apprécie particulièrement ! Et puis, que ne ferait-on pas pour l’Angleterre du XVIIIe et XIXe Siècle, humm !!
Il m’abien plu malgré l’absence d’histoire suivie alors… mais comme toi c’est un lieu et une période qui me plaise particulièrement donc 🙂
Ahhhhhhhhhhhhhhhh! Je vais être obligée de lire Mme Gaskell alors!
ben oui mais peut être en commençant par un de ses romans qui semblent (encore) plus plaisant 🙂
Noté chez Isil, bien sûr ! Ce que tu relèves sur les représentations et le contexte social m’intéresserait beaucoup.
Isil nous fournit en idée anglaise 😀
Il faut absolument que je le trouve 🙂
Mais comment donc… moi je l’avais trouvé à la bibliothèque et je n’ai pas regretté 🙂
Bon, ben moi j’en ai choisi un autre pour commencer avec cette auteur et c’est tant mieux parce que celui-là a l’air un peu… comment dire… ennuyeux ?
Oh, je ne me suis pas ennuyée du tout, simplement il n’a pas la structure d’un roman 🙂
J’ai North and South dans un challenge, et La sorcière de Salem est dans la chaine des livres; inutile de dire que cette Lady Ludlow m’intéresse!
Ah si je trouve nord et sud en français, je le lis d’autant qu’ on m’a preté l’adaptation bbc 🙂
Hélas, mon North and South est en anglais… Mais je crois qu’on peut le trouver en français?
Je crois qu’il est épuisé mais je pense qu’on peut le trouver en bibliothèque… 🙂