Sur Ellesmere, île arctique canadienne largement au nord du cercle polaire, Edie Kiglatuk, chasseuse et guide professionnelle, escorte deux touristes venus pour une excursion de chasse lorsque l’un d’eux est tué d’un coup de fusil. La mort est classée accidentelle mais Edie reste mal à l’aise, persuadée que le prétendu accident méritait une enquête plus sérieuse. Lorsqu’un autre touriste disparait quelques semaines plus tard pratiquement au même endroit, Edie décide de mener l’enquête malgré les réticences marquées des autorités, anxieuses de ne pas ternir l’image de la région…
J’étais à la recherche de romans irlandais ou écossais (Cryssilda, sors de ce corps) quand je suis tombé par chance sur cette pépite car que voici un roman profondément dépaysant. L’intrigue, quoique que classique sur le fond – un meurtre, une disparition et tutti quanti, est bien différente de ce qu’on peut lire habituellement pour toutes sortes de raisons : les protagonistes d’abord bien sûr, puisque tout se passe au sein d’une communauté inuit, l’environnement ensuite, ce grand nord à la fois grandiose et cruel où les humains n’ont guère le droit à l’erreur, son rythme enfin calqué à la fois sur la nature (on perd facilement la notion du temps quand on voyage au pays des arcs en ciel circulaires) et sur la façon de vivre de gens pour qui une montre est un accessoire des plus fantaisistes. Pour autant, on s’attache assez vite à Edie et son entourage, on s’intéresse, on s’indigne, on compatis, on admire, on apprend et si les motivations sont au fond toujours les mêmes et les mobiles finalement bien familiers c’est au terme d’un voyage ou bien peu de chose l’était. Une très belle découverte dans le genre polar ethnologique : Arctique !
Chaleur Blanche – Mélanie J. McGrath – 2011 – fort bien traduit de l’anglais par Cecile Deniard – Presse de la cité
PS : J’ai toujours eu envie de passer le cercle arctique…
PPS : Je ne suis pas une spécialiste des Inuits, mais enfin pour ce que je peux en juger, en tant qu’ex étudiante canadienne en anthropologie ayant suivi quelques cours sur ce peuple, l’auteure me semble bien maitriser son sujet… Un sujet que je trouve passionant !
PPPS : Le repas d’Edie sont quand même très exotiques à mes yeux, je me demande si je pourrais m’habituer à manger si peu végétal…
un livre polaire ?
je note…
voilà; c’est tout à fait cela 🙂
Je pense que manger “si peu végétal” est une habitude, comme pour les végétariens.
Peut être oui 🙂
Tu es dans une période polar en ce moment non ? Je prend note pou le livre.
Oui c’est bizarre… ça faisait longtemps que je n’en avais pas lu et là j’enchaine et du bon en plus 🙂
Voilà un séjour arctique bien tentant.
Le Papou
n’est-ce pas ?
Tu nous fais une cure de “polars iliens” ?
Quelque chose comme ça anjie 🙂 et que des réussites, je tiens à le dire !
Ô que oui que je note. Tentatrice va!
quand j’aime, j’ai envie de partager Suzanne ! hihihi
Ce serait rafraichissant à lire aujourd’hui, il a fait 28 degrés cet après-midi à Montréal!
Ah oui, je crois bien que la température ne dépase jamais 16° dans ce roman, même à l’intérieur 🙂
Je ne connais pas du tout ce livre mais ton article me plaît l’eau à la bouche, je note, je note !
Je suis tombé dessus totalement par hasard, il est très dépaysant 🙂