Funeral blues

Pour dame Ofélia qui vit à coté de la maison natal de WH Auden (absolument) dans la ville d’enfance de JRR Tolkien (oups cela m’a échappé, mea maxima culpa) et pour dame Erzebeth dont c’est un des poèmes préférés

 

Stop all the clocks, cut off the telephone,

Prevent the dog from barking with a juicy bone,

Silence the pianos and with muffled drum

Bring out the coffin, let the mourners come.

 

Let aeroplanes circle moaning overhead

Scribbling on the sky the message He Is Dead,

Put crepe bows round the white necks of the public doves,

Let the traffic policemen wear black cotton gloves.

 

He was my North, my South, my East and West,

My working week and my Sunday rest,

My noon, my midnight, my talk, my song;

I thought that love would last for ever: I was wrong.

 

The stars are not wanted now: put out every one;

Pack up the moon and dismantle the sun;

Pour away the ocean and sweep up the wood.

For nothing now can ever come to any good.

 

W.H. Auden, 1938

 

 

Et voici pour celles et ceux pour qui l’anglais reste un effort, la version française utilisée pour le film  – Quatre mariages et un enterrement (je n’ai pas trouvé le nom du traducteur, mais si vous connaissez…)

 

Arrêtez les pendules, coupez le téléphone,
Empêchez le chien d’aboyer pour l’os que je lui donne,
Faites taire les pianos et sans roulement de tambour,
Sortez le cercueil avant la fin du jour.

 

Que les avions qui hurlent au dehors
Dessinent dans le ciel ces trois mots : Il Est Mort,
Nouez voiles noirs aux colonnes des édifices,
Gantez de noir les mains des agents de police.

 

Il était mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,
Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,
Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson,
Je croyais que l’Amour jamais ne finirait : j’avais tort.

 

Que les étoiles se retirent ; qu’on les balaye ;
Démontez la lune et le soleil,
Videz l’océan et arrachez la forêt ;
Car rien de bon ne peut advenir désormais

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