J’aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
Douce beauté, mais tout aujourd’hui m’est amer,
Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l’âtre,
Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.
Et pourtant aimez-moi, tendre coeur ! soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère
D’un glorieux automne ou d’un soleil couchant.
Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide !
Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
Goûter, en regrettant l’été blanc et torride,
De l’arrière-saison le rayon jaune et doux !
Charles Baudelaire – Les fleurs du mal
J’aime beaucoup le rayon jaune et doux de l’automne.
Une très belle image…
je ne sais pas si j’aimerai que l’on trouve dans mes yeux une lumière verdatre … Ca fait un peu huitre défraichie, non ?
Non huître toute fraîche à croquer au contraire…
je garderai comme Alex le dernier ver…
bon choix 🙂
vers
bien sûr
j’avais corrigé, ça arrive…
Excellent choix, encore une fois ! J’adore ! Je vais finir par partir à la recherche de mon recueil des Fleurs du Mal pour le relire !
Je m’en suis acheté un tout nouveaun tout petit et relié en bleu… trrrrès joli, c’est ça qui m’a donné envie de relire Charles 🙂