Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Tout l’hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé.
J’écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
L’échafaud qu’on bâtit n’a pas d’écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.
Il me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu’on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui ? – C’était hier l’été ; voici l’automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.
Charles Baudelaire – Les fleurs du mal
BRRRRRR
Absolument !!!
Je n’ai pas hâte qu’il arrive cet automne !
En fait moi non plus pas trop mais il arrive quand même 🙂
Si le cercueil est pour l’hiver, j’ai hâte d’accueillir l’automne.
ou pour l’été… 🙂
Toujours plongée dans Baudelaire alors… C’est très doux et puis l’automne approche…
Oui je me fais un cycle ou peut être deux 😉