Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage
Traversé çà et là par de brillants soleils ;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu’il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.
Voilà que j’ai touché l’automne des idées,
Et qu’il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l’eau creuse des trous grands comme des tombeaux.
Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?
– Ô douleur ! ô douleur ! Le temps mange la vie.
Et l’obscur ennemi qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie !
Charles Baudelaire – Les fleurs du mal
Puisque nous en sommes à Baudelaire, aurons-nous le plaisir de lire Harmonie du soir ?
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
…
Il s’agit d’un pantoum, non pas vraiment faux (comme on le lit souvent), si l’on en cherche le sens. C’est un pantoum irrégulier, dont les licences donnent le sens.
Maintenant, pour publier une explication du texte, il faudra me laisser du temps (je n’ai aucune note et ma lecture date de plus de 30 ans).
mais certainement lou, je publie le poème, tu fais l’explication… d’autant que grâce à toi, je viens d’apprende ce qu’est un pantoum… belle journée !!!
Rien que pour le premier j’aime ce poème de Baudelaire !
IL est magnifique n’est-il pas :-))))
je me souviens de ce poème comme si c’était hier…
Vraiment, tu l’as appris ?
Le temps mange la vie, en effet….
Oui c’est un peu dur à vivre mais c’est comme ça…
OUI !
Houla quel oui !!! ce fut dans la douleur ???
Non, ça va, j’ai une bonne mémoire visuelle
(et mes chevilles vont bien, merci !)
excellent 😉
Je ne connaissais pas…
Enchantée de te l’avoir présenté alors 🙂
Je n’ai plus lu Les fleurs du Mal depuis le bac… J’apprécie un peu plus maintenant parce qu’alors à l’époque… J’en avais fait une indigestion !
Moi aussi je me réconcilie avec avec Charles en ce moment 😉