Bon je ne me résous pas à abandonner Louise si vite, je crois que je vais repartir pour trois tours et autant de dimanche…
Baise m’encor, rebaise-moy et baise ;
Donne m’en un de tes plus savoureus,
Donne m’en un de tes plus amoureus :
Je t’en rendray quatre plus chaus que braise.
Las, te pleins-tu ? Ça que ce mal j’apaise,
En t’en donnant dix autres doucereus.
Ainsi meslans nos baisers tant heureus,
Jouissons-nous l’un de l’autre à notre aise.
Lors double vie à chacun en suivra.
Chacun en soy et son ami vivra.
Permets m’Amour penser quelque folie :
Tousjours suis mal, vivant discrettement,
Et ne me puis donner contentement
Si hors de moy ne fay quelque saillie.
Louise Labé (1524-1566)
Sonnets
Je comprends que tu ne puisses l’abandonner trop vite: quelle belle écriture, sensuelle et délicate 🙂 J’en redemande aussi!
Oui elle est vraiment passionante notre lyonnaise 🙂
Ah ! celui-là, je l’attendais.
Quel art de la progression !
(pédagogique)
Et en orthographe d’époque, c’est dire que ce n’est pas du copier-coller et que ce n’est, pour le moment, nulle part ailleurs que chez Yueyin.
Vivement dimanche ! ou plutôt (si on préfère Audiberti à Michel Drucker, tous les goûts sont dans la nature), Dimanche m’attend.
Oui j’imagine bien que tu savais que ce sonnet arriverait un jour, comment y résister… Je les préfère en écriture d’époque que veux-tu et grâce à mon très beau livre, je peux !
Tu nous diras combien tu as eu de connexion suite à ce post !
Pour l’instant rien de special mais je surveille :-))))
Je savais que les livres étaient une drogue pour toi mais là visiblement tu passes aux drogues dures 😉
Ah bon tu trouves, c’est beau non, ancien certes mais si vrai :-))))
J’aime la lire tous les dimanches chez toi 🙂
Louise a des admirateurs et trices ;-))))
Ah j’ai vraiment un gros faible pour Louise Labé et pour ce poème en particulier. Tout de grâce, de délicatesse, de féminité. Merci !
Il est très beau ce sonnet, je découvre sans cesse de nouvelles merveilles dans mon recueil 🙂
Même chose, cette poésie est délicieuse !
j’aime décidément beaucoup Louise…