Bien que j’aie raté le rendez-vous poétique de Celsmoon dimanche dernier, j’avais toujours en tête de compléter mon triptyque arthurien, voici donc enfin mon obole… vale Arthur!
Enfin, ô bonheur, ô raison, j’écartai du ciel l’azur, qui est du noir, et je vécus, étincelle d’or de la lumière nature. De joie, je prenais une expression bouffonne et égarée au possible:
Elle est retrouvée!
Quoi? L’éternité
C’est la mer mêlée
Au soleil.
Mon âme éternelle,
Observe ton voeu
Malgré la nuit seule
Et le jour en feu.
Donc tu te dégages
Des humains suffrages,
Des communs élans!
Tu votes selon…
– Jamais l’espérance.
Pas d’orietur.
Science et patience,
Le supplice est sûr.
Plus de lendemain,
Braises de satin,
Votre ardeur
Est le devoir.
Elle est retrouvée !
– Quoi? -L’éternité.
C’est la mer mêlée
Au soleil.
Arthur Rimbaud 1873
Une saison en enfer – Délires
C’est du bon 😉
Merci Cels, c’est d’Arthur en même temps 🙂
Et dans la version d’Une saison en enfer.
Euh c’est la version d’une saison en enfer, enfin d’après mon exemplaire 🙂
arthurien… je n’avais point penser de prime abord à cet Arthur là!
Certes j’aurais dû dire Rimbaldien mais j’aime bien ce genre de confusion :-)))