A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d’ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrement divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d’animaux, paix des rides
Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
Ô, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
– Ô l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
Arthur Rimbaud – 1871
Les voies y elles sont-elles belles?
L’a noue “Art”
L’e, et blan!
L’i Rouget
L’u Vertlaine
L’o bleu de la mer
Vois! Yël, n’est pas con…sonnes!
J’en suis sans voix, mais j’aime assez 🙂
Cela fait longtemps que je n’avais pas lu ce poème. Il m’a fallu l’aide du dictionnaire…
Certes ce n’est pas le plus simple question vocabulaire mais je l’ai toujours adoré !
Ouè ouè ou ouè ouè ….
Que dire de plus ???? BoF ???
Rimbaud ne trouve pas grace à tes yeux :-)), je l’adore moi ce poème !
Ah oui… moi aussi je l’adore, ce poème-là.
Merci Magda… 🙂
ah Rimbaud, on ne s’en lassera pas !
Jamais je crois, merci d’être passé Philippe 🙂
Merci Yue, cela faisait longtemps que je n’avais pas lu ce poème, moi aussi, et j’en profite pour sortir un recueil de Rimbaud de ma bibliothèque et le poser sur ma table de nuit 😉
Il y a toujours un Rimbaud qui traine pas trop loin, au cas où… Bonne lecture Naik 🙂