L’automne dernier, les critiques de Mangez-moi fleurissaient sur les blogs et j’étais bien décidé à le lire. J’attendais de le trouver à la bibliothèque, d’avoir le temps, qu’il sorte en poche… J’attendais je ne sais quoi. Enfin presque un an plus tard, j’ai mordu dedans et ce fut un bonheur.
Myriam, quadragénaire à la dérive, pour ne pas dire à la rue, décide un beau matin d’ouvrir un restaurant. Elle n’a d’autre référence que de savoir cuisiner, alors elle ment à son banquier, campe sur place et se douche dans l’évier.
Ce que Myriam cherche ce n’est pas vraiment le succès, c’est un chez elle et c’est donc le nom qu’elle donne à l’endroit : Chez moi sans plus de précision ! Evidemment il faut des clients mais pas de menu qui pourrait les attirer. Elle veut ceci, ne veut plus cela : pas de recettes trop faciles mais de la cuisine familiale quand même, pas trop cher mais de la qualité, des menus pour enfants mais pas trop, une activité traiteur mais confidentielle. Empêtrée dans ses désirs contradictoires et ses certitudes d’échecs, elle pourrait se perdre Myriam. Seulement autour d’elle, à son corps défendant pourrait-on dire, se crée une petite communauté éclectique mais chaleureuse qui peu à peu va lui rendre ce qui lui manque depuis trop longtemps, l’estime d’elle-même et l’impression de réussir quelquechose de bien.
Un vrai coup de coeur pour ce roman au style aussi agréable qu’imagé. Les personnages, le décor, tout m’a attiré dans ce roman et je m’y suis sentie parfaitement bien. Et pourtant en le refermant j’étais dans une colère noire, colère qui m’a tenue un bon moment et qui me reprend en écrivant ces lignes. Car ce que j’ai vu derrière le personnage de Myriam, figure maternelle nourricière s’il en fut, c’est le spectre hideux de la culpabilité. Une culpabilité construite, rongeante, où chacun a posé sa pierre et qui finit par briser complètement une femme, convaincue peu à peu de son total manque de valeur et prête à se mettre beaucoup plus bas encore : mauvaise fille, mauvaise épouse, mauvaise mère, mauvaise en tout, responsable de tout ! J’enrage !
Un très beau roman épicurien et sensuel en surface mais aux personnages d’une belle profondeur. Mangez-le !
Myriam, quadragénaire à la dérive, pour ne pas dire à la rue, décide un beau matin d’ouvrir un restaurant. Elle n’a d’autre référence que de savoir cuisiner, alors elle ment à son banquier, campe sur place et se douche dans l’évier.
Ce que Myriam cherche ce n’est pas vraiment le succès, c’est un chez elle et c’est donc le nom qu’elle donne à l’endroit : Chez moi sans plus de précision ! Evidemment il faut des clients mais pas de menu qui pourrait les attirer. Elle veut ceci, ne veut plus cela : pas de recettes trop faciles mais de la cuisine familiale quand même, pas trop cher mais de la qualité, des menus pour enfants mais pas trop, une activité traiteur mais confidentielle. Empêtrée dans ses désirs contradictoires et ses certitudes d’échecs, elle pourrait se perdre Myriam. Seulement autour d’elle, à son corps défendant pourrait-on dire, se crée une petite communauté éclectique mais chaleureuse qui peu à peu va lui rendre ce qui lui manque depuis trop longtemps, l’estime d’elle-même et l’impression de réussir quelquechose de bien.
Un vrai coup de coeur pour ce roman au style aussi agréable qu’imagé. Les personnages, le décor, tout m’a attiré dans ce roman et je m’y suis sentie parfaitement bien. Et pourtant en le refermant j’étais dans une colère noire, colère qui m’a tenue un bon moment et qui me reprend en écrivant ces lignes. Car ce que j’ai vu derrière le personnage de Myriam, figure maternelle nourricière s’il en fut, c’est le spectre hideux de la culpabilité. Une culpabilité construite, rongeante, où chacun a posé sa pierre et qui finit par briser complètement une femme, convaincue peu à peu de son total manque de valeur et prête à se mettre beaucoup plus bas encore : mauvaise fille, mauvaise épouse, mauvaise mère, mauvaise en tout, responsable de tout ! J’enrage !
Un très beau roman épicurien et sensuel en surface mais aux personnages d’une belle profondeur. Mangez-le !
Merci à Flo de me l’avoir prêté, son avis est là ainsi que ce de Florinette, Clarabelle, Biblioblog, Lily, Sylire, Gambadou, Valdebaz, Anne, d’autres sans doute. Si je vous ai oublié faites vous connaitre, je complèterai…
Mangez-moi – Agnès desarthe – 2006 – L’olivier (Points 2007)
C’est un coup de coeur que nous partageons Yueyin ! J’ai lu ce livre il y a un an et je n’ai pas oublié Myriam !
cela ne m’étonne pas trop Sylire :-), je viens de trrouver ton article et je l’ai ajouté en lien…
😀 longue la chronique dis donc!!!!
Tu te moques vilaine !!! elle est pas si longue ! Si ?
Je ne sais quoi penser par rapport à ce livre… j’ai noté, dénoté, renoté…
Les critiques sont généralement enthousiastes mais comme le thème m’intéresse plus ou moins, j’ai de la difficulté à me décider!!! C’est dur, les groooosses décisions de vie de même, hein!!!
Ouh la oui grosse les décisions., surtout pour choisir ce qu’on va lire, moi je change tout le temps… mais peut être que ça va se décider tout seul comme pour moi… je l’avais noté pluusieurs fois mais je ne faisais rien et puis Flo me l’a prêté … et hop un petit moment de bonheur 🙂
Comme toi, cette lecture fut un régal pour moi!
http://insatiable-lectrice.over-blog.com/article-5466029.html
Le sentiment de culpabilité entretenu par un entourage obtu, nous en avons beaucoup d’exemples dans la “vraie vie” et moi aussi j’enrage!!!!
Ah chouette, je vais ajouter ton lien Anne… 🙂
C’est marrant, on me l’a prêté et je n’ai pas réussi à rentrer dedans. Peut être lu à la mauvaise période. J’y crois beaucoup, à ça, pas vous ? Il y a des livres de printemps, d’été, d’automne et d’hiver. Des livres de fond du trou ou d’euphorie, des livres à lire dans le bain et d’autres au coin du feu. faudrait que je réessaye pour celui-ci.
Tout à fait d’accord avec toi Tina, il ya de bons et de mauvais moments pour lire un livre… je pense que tu devrais retenter au bon moment 🙂
Un vrai coup de coeur 2007 pour moi aussi! J’aime beaucoup la conclusion de ton billet 🙂
Merci Katell ! 😉
Un bien joli roman qui m’a fait découvrir un auteur formidable !!
Ah je crois aussi qu je retenterai Agnès Desarthe, tu en as lu d’autres toi Florinette ?
Comme toi Yue, je l’avais noté “pour plus tard” , le thème m’intéresse (ce rapport maternité/nourriture/culpabilité) et il n’est pas si facile à traiter je pense. Je le note à nouveau, avec la précision “choisir un bon moment pour le lire” .
hihi ! mais la précision vaut pour tous les livres Naik 😉 bonne lecture en tout cas, je souhaite qu’il te plaise !
Il fait parti du best off de l’année celui là
Absolument gambadou, quand j’ai voulu noter les liens, je ne savais pas où donner de la souris ;-D
Eh bin moi, je ne l’ai pas encore lu mais j’en prendrai bien une bouchée…
Cela devrait pouvoir s’attanger facilement 🙂
Je viens juste de l’acheter en poche, j’attends de le lire avec impatience.
Bon achat à mon avis et bonne lecture… 🙂
Comme karine, j’ai noté ce livre, puis mis de côté, puis re-noté, puis re-mis de côté, puis… (nan, allez, je vais m’arrêter là ;o). Mais n’empêche, que tu me le fais re-noter 😀
Bah un jour tu finiras surement par le lire si si si 😉
Je l’ai acheté l’autre jour, en me disant que “la recette” pouvait peut-être être aussi valable pour l’ouverture d’une librairie-salon de thé !
hé faut voir… c’est dans tes projet Mous ??? 🙂
J’ai fait l’erreur de ne pas noter grâce à quelle bloggeuse(peut-être Anne) j’ai acheté et lu ce livre cet été mais j’ai aussi eu un coup de coeur, et je vais souvent dans un resto-librairie(Les Recyclables)et ça marche très bien.
Encore un coup de coeur… J’aime beaucoup les salons de thé/librairie/restau, enfin le mariage des genres 🙂
Tiens moi aussi j’avais lu des posts sur ce livre qui m’avaient mis l’eau à la bouche… et hop, tu viens de me faire une piqûre de rappel, mais très agréable la piqûre… par contre pour la culpabilité dont tu parles… je suis déjà rongée de l’intérieur par cette culpabilité ! je ne suis pas précisément la maman gâteau qui mitonne de bons petits plats derrière ses fourneaux, et pourtant j’aimerais bien savoir conjuguer cuisine, lecture et écriture !! Ça oui ! J’espère que ma fille ne me reprochera pas trop vertement un jour de ne pas l’avoir culinairement bichonnée :-((
Enfin ce livre me donne très envie et ça tombe bien, c’est la saison des cadeaux ! Bises
A l’âge de ta fille, la plupart des enfants préfèrent de loin de gâteau au yaourt aux préparations plus élaborées. Du moins si j’en juge par les réunions d’anniversaires que j’ai organisées pour les miens : les gateaux aux yaourts partaient à toute vitesse et le beaux gros gateaux au chocolat ou autre qui portait les bougies ben c’était plutôt les mamans qui le goutaient en fin d’après midi ( oh juste un petit morceaux alors):-)))
bisous Gaelle 🙂
Oui, après celui-ci j’ai lu et aimé “Les bonnes intentions”, si tu veux en connaître les détails, c’est par là : 😉 http://www.leslecturesdeflorinette.com/article-4173716.html
Ah mais je note le titre, merci Florinette et bises.
Et voilà, encore une qui a craqué ! ;))
et ouiiii !!! 😉
Je n’ai pas lu ce livre.
Mais en recevant la news dans ma boite…enfin je t’assure qu’avoir marqué en énorme :
YueYin : MANGEZ-MOI
Ca m’a fait un peu drôle 😉
Tu as cru que je m’étais fait enlever par le lapin blanc p’tit frère ???? ;-)))
Je n’ai pas trop aimé ! Et oui !
C’est plutôt rassurant d’un côté, l’unanimité est toujours un peu dérangeante en la matière mais je crois que nous sommes assez nombreuses à avoir eu un coup de coeur ! Tiens je n’ai pas lu de critique par des blogueurs….
Si tu savais ce que j’ai cru… :-))
Je n’ose :-))))
Colle m’écrit Katell, j’aime beaucoup ta conclusion ! Et oui, je suis d’accord avec ton analyse et pour moi c’est le fond du roman, ce qu’il fait qu’il est bien loin d’une bluette où tout le monde est gentil.
Cela reste un vrai gros coup de coeur pour moi !!
Ravie qu’il t’ait plu 🙂
nb : moi aussi aujourd’hui je parle d’un roman qui m’a plu et c toi qui me l’a prêté 😉 Echange de bons procédés :p
Que je suis contente que tu ai aimé iun POLAR !!! certes japonisant mais tout de même… Je crois que je ne m’attendais pas vraiment à ça en lisant mangez-moi, je pensais que ce serait plus centré sur la cuisine et son côté sensuel et moins sur les déchirures du personnage… Du coup j’ai encore plus aimé :-)))
@Incold : moi je serais toi, je l’achèterais 😉
A part ça, je crois que j’ai un début de dyslexie … “Comme l’écrit Katell…” Pfff…
ça m’arrive tout le temps ces trucs là, alors ;-))…
Je la préfére en littérature jeunesse !
Oui j’ai vu qu’elle avait écrit pas mal pour la jeunesse mais pour l’instant je n’en ai lu qu’un, sympa d’ailelurs !