Tout est pour le mieux dans la famille idéale, papa beau et célèbre reporter sportif, maman douce, présente et compréhensive, un grand demi-frère à admirer, une petite soeur à chouchouter, une grande maison, de l’argent, tout, Frankie a tout. Certes, du haut de ses 14 ans elle perçoit des tensions mais ne veut pas les voir, certaine qu’elles ne sont que passagères. Peu à peu cependant, l’adolescente va voir la vie familiale changer et éprouver un profond ressentiment contre sa mère qu’elle rend responsable de la situation car elle doit bien savoir pourtant que certaines choses sont innacceptables pour son père, alors pourquoi les fait-elle quand même, pourquoi?
Ce roman m’a mis profondément mal à l’aise, l’histoire est racontée par Frankie elle-même qui voit beaucoup de choses mais les comprend à sa façon ou refuse simplement d’y penser. Seulement le lecteur lui interprète les signes beaucoup plus rapidement qu’elle ce qui crée une empathie très destabilisante avec la mère de l’adolescente. En tous cas c’est ce que moi j’ai ressenti. L’écriture puissante de Joyce Carrol Oates vous englue dans une atmosphère poisseuse d’angoisse, terrifiante, ou les personnages courrent au drame, le savent, mais sont impuissants à changer quoi que ce soit.
On sent la critique sous la plume acide de l’auteur, critique d’un manque de transparence, d’un manque de communication et d’honnêteté entre proches, d’une passivité devant l’innacceptable au nom de l’apparence, de la lacheté, d’une soi-disant protection des enfants. C’est bien fait, puissant, efficace, pour autant je ne peux pas dire que j’aie réellement pris du plaisir à cette lecture, un peu trop noire probablement pour moi. Je pense cependant que des adolescents le percevraient différemment, leur identification allant plutôt à Frankie qu’à sa mère. Glaçant!
Zarbie les yeux verts – Joyce Carrol Oates – 2003 – Gallimard Scripto – à partir de 13 ans
Ce roman m’a mis profondément mal à l’aise, l’histoire est racontée par Frankie elle-même qui voit beaucoup de choses mais les comprend à sa façon ou refuse simplement d’y penser. Seulement le lecteur lui interprète les signes beaucoup plus rapidement qu’elle ce qui crée une empathie très destabilisante avec la mère de l’adolescente. En tous cas c’est ce que moi j’ai ressenti. L’écriture puissante de Joyce Carrol Oates vous englue dans une atmosphère poisseuse d’angoisse, terrifiante, ou les personnages courrent au drame, le savent, mais sont impuissants à changer quoi que ce soit.
On sent la critique sous la plume acide de l’auteur, critique d’un manque de transparence, d’un manque de communication et d’honnêteté entre proches, d’une passivité devant l’innacceptable au nom de l’apparence, de la lacheté, d’une soi-disant protection des enfants. C’est bien fait, puissant, efficace, pour autant je ne peux pas dire que j’aie réellement pris du plaisir à cette lecture, un peu trop noire probablement pour moi. Je pense cependant que des adolescents le percevraient différemment, leur identification allant plutôt à Frankie qu’à sa mère. Glaçant!
Zarbie les yeux verts – Joyce Carrol Oates – 2003 – Gallimard Scripto – à partir de 13 ans
Lu dans le cadre du club lire et délire, le thème du jour “un auteur à l’honneur : Joyce Carol Oates”
Je suis une des rare à ne pas accrocher avec la plume de l’auteure….
Je ne suis pas sûr d’accrocher tu sais, c’est puissqant je le reconnais mais très glauque aussi…
j’avais beaucoup aimé mais hésiterai longtemps avant de le mettre entre les mains d’ados, de toute façon, je ne le donnerai pas à lire à 13 ans !
Ah vraiment c’est pourtant l’âge de l’héroïne au début… Je suppose que ça dépends des jeunes lecteurs 🙂
Il est sur les étagères de “mon” CDI mais je ne l’ai jamais lu. Je ne sais pas si je le lirai un jour. Ton billet m’a refroidie un peu… En plus, je ne connais pas encore l’auteur alors c’est peut-être pas le bon livre pour une première découverte.
Il ne fait pas partie des “plus célèbres” non plus :-))))
BIjour biJOur Mam’ Yue Yin,
Tu m’as encore bien donné envie de lire ce bouquin d’un auteur que je ne connais pas … Mais en ce moment le malaise c’est mon fond de commerce…Alors je crois que je vais m’laisser tenter !
Bonjour chez vous
bijour m’sieur Lomemor, j’espère que cette auteur vous plaira mais je vous préviens c’est pas vraiment joyeux…
Malgré son ambiance glauque, je pense que ce livre me tente.
J’aimerai avoir un autre avis je dois dire 🙂
Encore une journée agréable et divertissante comme d’hab
Oui c’était bien hein :-))))
Ton intervention d’hier m’a vraiment donné envie de le lire.
Bon dimanche et bisouxxx.
J’espère que cela te plaira apparemment l’auteure te plait donc…
J’aime beaucoup cette auteure car je trouve qu’elle crée toujours des atmosphères étranges et étouffantes mais je n’ai jamais lu ce qu’elle fait en littérature jeunesse ! Celui-ci a l’air excellent en tout cas !
C’est le 3e roman jeunesse d’elle que je lis… et le plus étouffant je dois dire :-)))
Après la lecture de ton billet sur ce livre, je suis certaine que j’y trouverais tout ce que j’aime chez cette auteure! :o)
Tu es une fan de Oates abeille ? Qu’as-tu lu ?
Un déluge de compliments à Oates! Du coup, je me demande si je ne vais pas commencer par ses oeuvres pour ado!! Celui-ci m’a l’air parfait, j’en ai beaucoup entendu parler au fil des ans et la manière d’envisager le récit me semble intéressante! Vendu!
Intéressant certes mais il faut avoir le moral quand même… 🙂
C’est difficile de prendre du plaisir avec Oates, du moins dans certains de ses romans en tout cas…!!
Oui c’est vrai que plaisir n’est pas un mot que j’associerai avec Oates 🙂
J’ai lu Les Chutes, Nous étions les Mulvaney, Sexy, Je vous emmène, Corky et Corps. Mon préféré est sans conteste Nous étions les Mulvaney.
Mon prochain sera Eux
je lirai bien les chutes ou les mulvaney quand je serai remise des lectures de la semaine dernière :-)))