Attention livre culte. Un livre culte, comme un film du même nom, est un objet particulier. Certains adorent sans conditions ni réserves, les autres ne comprennent absolument pas le pourquoi du comment et, soit s’indignent (mais il est nul), soit s’apitoient mi-amusés, mi-perplexes ! J’ajoute, pour aller un peu plus loin, que lors des nombreuses conversations-débats-pinaillages sur le sujet auxquels j’ai activement participé, nous n’avons jamais réussi à tomber d’accord sur un point essentiel : un chef d’œuvre peut-il être un film/livre culte ? Je tiens pour le non, un chef d’œuvre peut s’apprécier même si l’on n’aime pas vraiment le genre ou le sujet, du style, je reconnais les qualités littéraires et/ou cinématographiques mais bon, décidément je n’accroche pas ; le culte se réduit plutôt à, j’adore, je déteste ou je ne comprends rien de rien à ce qui vous conduit à parler de ce truc avec autant de passion !?!?
Bref et après cette un peu longue introduction, j’en reviens à l’un de mes livres cultes, 84 charing cross road… Ce n’est pas un chef d’œuvre certes, en fait c’est tout juste un livre… En 1949, Helen Hanff, écrivaine de théâtre sans succès, lectrice passionnée et anglophile déterminée décide de commander ses livres en Angleterre ; elle est à la recherche de certains titres qui ne se trouvent pas facilement aux États-Unis et, en raison du change, les prix, port compris, lui semblent proches du ridicule… elle répond donc à l’annonce d’une librairie londonienne spécialisée dans les livres d’occasion… et c’est le début d’un échange de lettres étonnant, ébouriffant, drôle, émouvant, incroyable, hilarant… (merci madame la marquise !)
Au travers de ces commandes Helen va d’abord découvrir le livre comme objet, les pages, les reliures, le papier l’étonnent et la ravissent mais plus encore elle va vivre une amitié littéraire et épistolaire avec son correspondant et, à travers lui, avec la librairie elle-même et l’Angleterre fantasmée qui hante son imagination… Et puis c’est un livre sur les livres, comment résister à cette passion pour la littérature – Et oui, ça m’a fait lire des choses que je n’aurais jamais lues sans cela (aurais-je seulement su que ces livres existaient) un genre de blog avant la lettre en somme….
84 Charing Cross Road – Helen Hanff – éditions Autrement – 1970 (2001 pour l’édition française)
C’est vrai que j’en avais tellement entendu de bien de ce livre, que forcément, à la lecture j’ai été un peu déçu. Mais avec le recul, je garde un excellent souvenir d’un livre sur l’amour des livres, les rapports qui se tissent entre des gens qui ne se connaissaient pas (et qui dans un autre contexte ne se seraient jamais côtoyés). Comme quoi, il ne faudrait jamais se laisser influencer par l’avis des autres.
J’ai beaucoup aimé ce livre, cette correspondance savoureuse et l’audace extraordinaire de Hélène Hanff et également son sens de l’humour, bref j’ai tout aimé dans ce livre et en lisant Un homme à distance de Katherine Pancol j’ai retrouvé cette même ambiance.
cuné : je n’ai aps encore essayé Sterne mais j’avoue j’ai le journal de Samuel Pepys près de mon lit 🙂
incoldblog : j’ai eu de la chance : je suis tombé sur ce livre par hasard…
Thom : un jour tu craqueras peut être 🙂
Florinette : je note bien sûr, je note…
ca me dit bien ça!
J’ai également beaucoup aimé ce livre. Pour retrouver l’ambiance de la librairie, tu peux aller faire un petit tour sur le site suivant : http://www.84charingcrossroad.co.uk/
Merci Sylire, j’irai faire un tour…
Pas convaincue. Sympathique pour le livre-objet mais sinon… déçue.
Ah quel dommage.. mais bon je suppose qu’il faut quelques lecteurs qui ne succombent pas aux charmes de Helen 🙂
Comment peut-on résister ?
J’en sais rien, mais j’ai réussi 🙂
Moi aussi j’ai tenté Laurence Sterne après avoir lu ce livre, mais suis pas encore prête :-D. Je partage assez ton avis sur la différence entre chef-d’oeuvre et livre culte. Je préfère toujours l’émotion à la qualité littéraire, et ça, parait que c’est mal. Enfin, dans la vraie vie des gens normaux, c’est plutôt drôlement agréable 😀