L’odyssée c’est l’histoire d’Ulysse c’est entendu, en fait c’est même son nom à l’origine quoique je ne l’ai appris que longtemps après avoir fait sa connaissance (et ça m’avait fait un choc !). Car j’aime Ulysse depuis toujours. J’ai passé des heures à contempler d’abord puis lire et relire mon album L’Iliade et l’Odyssée publié aux Deux coqs d’or quand j’étais toute petite, et jusqu’à ce que j’ai accès au texte (enfin sa traduction). Comme tous les enfants, c’était Ulysse que je préférais, il lui arrivait tant de choses et ils s’en sortait si bien, beaucoup mieux que ses compagnons qui eux par contre finissaient tous noyés, dévorés ou Zeus sait quoi.
Tout cela pour dire que, admiratrice inconditionnelle d’Ulysse, j’ai trouvé fascinante l’idée que Pénélope puisse, du fond des enfers qu’elle arpente depuis tant de siècles, nous donner sa propre version de l’histoire. Son histoire. Son enfance, son mariage avec un homme intelligent et manipulateur mais attentif aussi et complice. Son exil dans une île perdue, sa belle-mère, sa solitude, son fils et puis l’absence quand sa peste de cousine Hélène commença de semer la pagaille à Troie. L’absence et les histoires… Les nouvelles, partielles, tronquées, magnifiées et ce pendant vingt ans. Et puis le retour bien sûr, ce fameux retour d’Ulysse si espéré, si héroïque, si sanglant.
Margaret Atwood donne vie et chair à ce personnage qu’on pourrait croire insignifiant. Utilisant tout ce que l’on peut savoir sur Pénélope, elle tisse le portrait d’une femme sans doute moins confite en vertus que ne le veut la légende, mais fine, patiente, avisée, gardant en tête ses intérêts et ceux de son fils, humaine aussi et sujette à l’erreur parfois, pleurant sur son sort à la demande mais restant centrée sur l’essentiel.
Le récit de pénélope est rythmé d’une façon assez réjouissante par les interventions du Choeurs des douze servantes pendues au retour d’Ulysse. J’ai particulièrement aimé l’analyse anthropologique des nombres dans le récit de ce retour, qui peut se lire comme une allégorie de la victoire d’un pouvoir masculin sur une société matriarcale… Les douzes servantes symbolisant les mois lunaires, tout comme les douze haches traversée par la flêche d’Ulysse. Enfin ceci est une autre histoire.
Ce livre appartient à une série de romans commandés par un éditeur écossais. Dans chacun d’eux, un écrivain contemporain (anglo-saxon je présume) réécrit sa version d’un mythe célèbre… Pourvu qu’ils soient tous traduits un jour ! Fashion explique tout cela fort bien dans son article et je lui doit donc l’excellent moment de lecture que j’ai passé pavec Pénélope. Merci !
Tout cela pour dire que, admiratrice inconditionnelle d’Ulysse, j’ai trouvé fascinante l’idée que Pénélope puisse, du fond des enfers qu’elle arpente depuis tant de siècles, nous donner sa propre version de l’histoire. Son histoire. Son enfance, son mariage avec un homme intelligent et manipulateur mais attentif aussi et complice. Son exil dans une île perdue, sa belle-mère, sa solitude, son fils et puis l’absence quand sa peste de cousine Hélène commença de semer la pagaille à Troie. L’absence et les histoires… Les nouvelles, partielles, tronquées, magnifiées et ce pendant vingt ans. Et puis le retour bien sûr, ce fameux retour d’Ulysse si espéré, si héroïque, si sanglant.
Margaret Atwood donne vie et chair à ce personnage qu’on pourrait croire insignifiant. Utilisant tout ce que l’on peut savoir sur Pénélope, elle tisse le portrait d’une femme sans doute moins confite en vertus que ne le veut la légende, mais fine, patiente, avisée, gardant en tête ses intérêts et ceux de son fils, humaine aussi et sujette à l’erreur parfois, pleurant sur son sort à la demande mais restant centrée sur l’essentiel.
Le récit de pénélope est rythmé d’une façon assez réjouissante par les interventions du Choeurs des douze servantes pendues au retour d’Ulysse. J’ai particulièrement aimé l’analyse anthropologique des nombres dans le récit de ce retour, qui peut se lire comme une allégorie de la victoire d’un pouvoir masculin sur une société matriarcale… Les douzes servantes symbolisant les mois lunaires, tout comme les douze haches traversée par la flêche d’Ulysse. Enfin ceci est une autre histoire.
Ce livre appartient à une série de romans commandés par un éditeur écossais. Dans chacun d’eux, un écrivain contemporain (anglo-saxon je présume) réécrit sa version d’un mythe célèbre… Pourvu qu’ils soient tous traduits un jour ! Fashion explique tout cela fort bien dans son article et je lui doit donc l’excellent moment de lecture que j’ai passé pavec Pénélope. Merci !
L’odyssée de Pénélope (The Penelopiad) – Margaret Atwood – Cannongate 2005 – Traduit de l’anglais (Canada) par Lori Saint-Martin et Paul Gagné – Flammarion
Un site reprend le texte et les illustrations de l’album qui m’a tant fasciné, Vous pouvez y accéder en cliquant sur la couverture.
J’étais tentée chez Fashion, voilà qu eje le suis encore plus!!! Les blogs sont définitivement l’univers de la tentation!!!!
Défnitivement c’est le mot 🙂
La mythologie ! voilà qui pourrait bien m’intéresser, je note !
mythologique et très bien documenté ce qui est plutôt sympa 😉
il ne m’avait pas emballée chez fashion mais là tu me ferais presque changer d’avis. A voir !!
A force, nous te convaincrons :-)))))
C’est prêtable ? alléchant ! Et le site sur l’odyssée avec ces fameuses illustrations est très très bien fait. Ah Ulysse !!!! Je pense que ça a été mon premier héros, bien avant Han Solo, Aragorn et …un certain Darcy -toutes versions confondues. Vous souvenez-vous (pour les plus vieux, argl, c’était bien au siècle dernier) un feuilleton italien sur l’odyssée ? Le rôle de Pénélope était joué, il me semble, par Irène Papas et je me rappelle particulièrement de la rencontre d’Ulysse et de Cyclope et du moment où la flèche traverse les douze haches… Si c’est sorti en DVD, merci de me prévenir…
MAlheureusement c’est bibliothèque, sorry …
Mais je me souviens très bien (enfin assez bien) de la série avec Irène Papas ! qui m’avait beaucoup impressionnée aussi ! Va falloir faire une enquête pour le dvd 🙂
Du coup, je crois que je vais me refaire l’odyssée, en attendant de trouver ce livre. les bouquins de boulot vont encore attendre, ça craint.
Je ne l’ai plus moi l’odyssée, Tolkien sait où ce bouquin a bien pu passer….
Très interessant comme idée de départ effectivement
J’avous que les autrs opus de la série me tente extrèmement, j’adore les histoires mythologiques quelquesoit leur origine mais les mythes greco-romains sont bien sûr ceux que je connais le mieux !
C’est une idée originale et le site est bien agréable aussi, j’ai beaucoup aimé les cartes.
J’adore ces illustrations; mais bon je lees connais depuis toujours, elles ont beaucoup influencé mon imaginaire 🙂
Ah je te vois bien te régaler à cette lecture 🙂
Absolument, régaler c’est le mot Anjie :-)))
J’avais déjà noté mais là, c’est de plus en plus alléchant!! J’aime bien cette idée de réécrire les mythes. Ca conduit à des ratages parfois apocalyptiques mais quand c’est réussi… Quel plaisir!
Moi aussi l’idée m’a plu au dpart et le résultat et bien aussi 😉
Mythe revisité et analyse anthropologique… je suis tentée, naturellement !
Je connaissais une autre chanson … un peu moins poétique, interprétée par les Frères Jacques…
Une chanson des frères jacques sur Pénélope ? ça ne me dit rien 🙂
Cela me paraît bien tentant… C’est noté !
J’ai tellement apprécié que je viens de prendre un autre bouquin de l’auteur à la bibli… c’est dire :-)))
Je viens de finir ce livre qui m’a bien plu. Comme toi, je ne connaissais pas l’auteur, mais je vais sans doute prendre d’autres titres d’elle.
Je suis actuellement en train de lire “toi, pénélope” d’Annie Leclerc, qui a l’air de me plaire encore plus…
merci pour le lien du site iliadeodyssée.com, il est vraiment bien fait et je ne connaissais pas!
Depuis j’ai lu le dernier homme qui dans un tout autre genre m’a tout autant convaincu… j’aime beaucoup cette auteure décidément 🙂
ah le site, j’ai le bouquin à la maison qu’est ce que j’ai pu rêver sur ces dessins quand j’étais enfant 🙂
Je suis bien contente qu’il t’ait plu! J’ai commandé Weight de Jeannette Winterson (en VO car il n’est pas traduit) : la revisitation de l’épisode d’Hercule et Atlas…
Hummmm… et minotaure. com tu l’as lu ? Sinon en VO celui de Alexander McCall smith me tente bien aussi, dream angus je crois….
Bonjour Madame YueYin,
J’aime beaucoup l’idée de “l’autre point du vue”… ça fait un peu comme dans les romans de Japrisot, non ?!?
Et puis “Pénélope” c’est aussi le titre d’une chanson de Brassens que j’adore .
A bientôt
Pénélope (Georges Brassens)
Toi l’épouse modèle
Le grillon du foyer
Toi qui n’a point d’accrocs
Dans ta robe de mariée
Toi l’intraitable Pénélope
En suivant ton petit
Bonhomme de bonheur
Ne berces-tu jamais
En tout bien tout honneur
De jolies pensées interlopes
De jolies pensées interlopes…
Derrière tes rideaux
Dans ton juste milieu
En attendant l’retour
D’un Ulysse de banlieue
Penchée sur tes travaux de toile
Les soirs de vague à l’âme
Et de mélancolie
N’as tu jamais en rêve
Au ciel d’un autre lit
Compté de nouvelles étoiles
Compté de nouvelles étoiles…
N’as-tu jamais encore
Appelé de tes vœux
L’amourette qui passe
Qui vous prend aux cheveux
Qui vous compte des bagatelles
Qui met la marguerite
Au jardin potager
Le fruit défendu
Aux branches du verger
Et le désordre à vos dentelles
Et le désordre à vos dentelles…
N’as-tu jamais souhaité
De revoir en chemin
Cet ange, ce démon
Qui son arc à la main
Décoche des flèches malignes
Qui rend leur chair de femme
Aux plus froides statues
Les bascule de leur socle
Bouscule leur vertu
Arrache leur feuille de vigne
Arrache leur feuille de vigne…
N’aie crainte que le ciel
Ne t’en tienne rigueur
Il n’y a vraiment pas là
De quoi fouetter un cœur
Qui bat la campagne et galope
C’est la faute commune
Et le péché véniel
C’est la face cachée
De la lune de miel
Et la rançon de Pénélope
Et la rançon de Pénélope…
C’est tout à fait cela Mr Kiki, les point de vue qui se croise et les histoires qui ne coincident pas tout à fait 🙂
Je pense connaitre toutes les chansons de Brassens mais celle là, il va falloir que je la réécoute :-S