Z est venu à Londres pour apprendre l’anglais, son inséparable dictionnaire chinois-anglais brandi tel un bouclier des temps nouveaux. Car elle se sent bien vulnérable la jeune Z, et perdue, et étrange, et décalée, et à côté de la plaque. Même son nom elle l’a perdu, si terriblement imprononçable pour des palais anglais ! La très sérieuse étudiante Zhuang Xiao Qiao est devenu “l‘indisable miss Z“.
Pour s’entraîner et peut être se donner l’impression de garder un semblant de maîtrise des choses elle tient un journal en anglais, du moins dans son anglais personnel ! Et puis Z rencontre l’Autre, un homme aussi différent d’elle qu’on peut l’être, la quarantaine, volontairement seul, indépendant, sans ambition… végétarien ! Leur relation commencée dans la confusion – invitée à « passer » elle arrive avec sa valise – se poursuit de même, de quiproquos futiles en contresens de fond. Au-delà des différences existe-t-il un espace pour s’atteindre, se rejoindre ?
C’est un roman très étonnant que celui-ci, au départ la langue chaotique surprend et puis peu à peu on entre dans le récit rythmé par les définitions du petit dictionnaire et on s’attache à la narratrice, à ses interrogations, ses réflexions sur la vie, les gens, l’amour…. A mesure que le temps passe, son anglais se fluidifie, se lisse mais la compréhension formelle ne fait que souligner plus encore l’incompréhension qui envahit tout à mesure que les relations s’approfondissent.
Au delà de l’exploration d’un choc culturel bien réel, au delà de cet amour perturbé par des différences si fondamentales qu’elles semblent inexprimables à l’autre, ce livre recèle une méditation bien plus universelle sur la difficulté de se comprendre, d’accorder ses aspirations, de construire une relation. Étonnant, rafraîchissant, dépaysant !
L’avis de Naïna qui m’a donné envie de découvrir ce roman
Petit dictionnaire chinois-anglais pour amants – Xiali Guo – Buchet Chastel – traduit de l’anglais (chine) par karine Laléchère -2007
Il m’intéresse bien, celui-là! C’est tout à fait le genre d,histoire qui peut me plaire!
C’est bien possible tu sais… malgré la langue chaotique du début je me suis vraiment laisser entrainer, et même en en relisant des passage pour mon billet je m suis surprise à repartir pour quelques chapitres 🙂
Il me tente bien aussi. Je note
j’espère qu’il te plaira Gambadou 🙂
c’est rigolo, mais je viens de terminer ce roman il y a 3 semaines … et je planche toujours sur la critique … je l’ai trouvé intéressant mais sans plus … même si le choc culturel est indéniable.
j’ai bien accrochée moi, ce la dit c’est assez spécial je le reconnais…
J’aimerais avoir ton avis de lectrice avertie sur le livre “Rêverie” que je fais paraitre en ligne sur mon blog. Je t’invite donc : DJU770. A bientôt ?
a bientôt 🙂
Je n’avais pas du tout accroché. La structure des chapitres, la manière de mener le récit m’avaient irrité. Mais bon, je retenterai un jour ou l’autre!
C’est très spécial et je pensais en être génée au départ mais en fait pas du tout… so so :-))
Je note ce livre.
(Désolée j’ai perdu ton mail…peux-tu me redonner ton adresse? et si je te dis rose,vert ou rose et vert,quelle option choisis -tu?Je prie pour que tu ne répondes pas la même chose que Fashion ;))
euhhhh rose, vert :-))) ?
Je vais vite rajouter ton article. Comme toi, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette fille qui n’a franchement pas froid aux yeux, elle prend quand même de sacrés risques…je n’aurai pas le courage de faire le 1/4 de ce qu’elle a fait !
Une très bonne expérience de lecture c’est vrai 🙂
Tu es en pleine période chinoise en ce moment, entre les romans chinois et les enquêtes de juge Ti. Celui-ci ne me fait pas envie.
En fait pas vraimetn car je l’ai lu il y a déjà un moment celui-ci (mes retards toujours mes retards) de plus il se passe à Londres aujourd’hui…. non en fait il n’y a pas grand rapport :-))) peut être que les enquête du juge i te plairaient plus 🙂
Je peux le rajouter à la bibliographie London Swap celui-là ?
Ah mais oui en fait, il se passe presque entièrement à Londres :-)))
Le juge Ti, je connais et tu m’as rappelé son existence et tout à coup j’ai envie d’en lire à nouveau. J’ai aussi lu Messieurs Ma, père et fils de Lao She qui se passe aussi à Londres mais dans les années 20. Je te le conseille, c’est excellent (comme tout Lao She en fait)
Ah ouiii Lao she j’en ai entendu parlé et il est d’ailleurs sur das mon challenge en déliquescence mais bon ce n’est pas pour autant que je vais l’y oublier 🙂