Autant l’avouer d’entrée, je suis une inconditionnelle de Tony Hillerman et de sa suite Navajo. Impossible donc de résister à la dernière enquête en date de Joe Leaphorn, le légendaire lieutenant de la police navajo… à la retraite depuis un certain temps déjà.Un de ses anciens collègues lui envoit un beau jour une photo tirée d’un magazine. Sur le cliché on distingue une couverture narrative traditionnelle. Un objet excep- tionnel, unique qui retrace dans son tissage la noire période de la déportation du peuple najavo.
Seulement cette couverture est censée avoir brulée avec son musée vingt ans plus tôt et un meurtre était lié à cet incendie. A l’époque Leaphorn et son collègue avaient participé à l’enquête.
Bien sûr il s’agit peut-être d’une copie et de toute façon cela ne concerne en rien l’ex-lieutenant seulement… il s’ennuie. Et lorsque le collègue en question disparait, l’intérêt de Leaphorn s’éveille vraiment.
Cette dix-neuvième enquête de la saga navajo reprend le concept du sorcier changeforme qui meurt pour renaitre sous une autre apparence. Notion sur laquelle Hillerman avait déjà brodé dans “le peuple de l’ombre” – enquête menée en son temps par Jim Chee. L’intrigue est bien mené, les personnages attachants, le cadre du Dinehta, le pays navajo, toujours aussi fascinant, le tout dans ce style ethno-poétique qui est la marque de l’auteur. Sans rivaliser avec ses meilleurs romans : un excellent crû !
Le chagrin entre les fils – Tony Hillerman – 2006 – Payot et Rivages 2007 – traduit de l’anglais par Pierre Bondil


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