Dans la rue de la Doulce-Belette deux immeubles se font face. Particularité commune : des stores défectueux qui empêchent tout un chacun de se calfeutrer tranquillement chez lui.C’est bien ennuyeux pour l’auteur de roman feuilleton, Max Corneloup, persuadé que son vis-à-vis Eugène Fluche l’espionne et le harcèle.
C’est bien ennuyeux pour ledit Eugène Fluche, peintre sur coquille d’oeuf, persuadé que son vis-à-vis Max Corneloup l’espionne et le harcèle…
Leurs journaux intimes relatent l’escalade de cette infernale intrusion dans leur vie privée et à travers ces récit les deux immeubles prennent vie avec entre autres points communs une surprenante collection de locataires bizaroïdes. Jusqu’à ce qu’un chien disparaisse et que le premier cadavre apparaisse…
Ce petit roman loufoque et acide nous entraine dans un tourbillon d’une étonnante drôlerie, d’un simple malaise de voisinage à un polar teinté d’absurde pour aboutir à un surprenant dénouement en forme d’apothéose. Le tout dans un langage réjouissant fait de morceaux de journaux intimes, de lettres des protagonistes, d’extrait de leurs oeuvres radiophoniques ou cinématographiques… Un vrai mécanisme d’horlogerie aussi efficace qu’hilarant !
Lu dans le cadre du challenge
Prenez soin du chien – J.M. Erre – Buchet Castel – 2006


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