Il n’y a pas très longtemps, on m’a reproché de ne jamais faire de critique négative. C’est vrai je suppose, j’écris parfois des billets mitigés mais pas plus. En fait je ne lis que des livres qui me plaisent. Dès qu’ils m’ennuient, je les abandonne à leur triste sort. Je les reprends parfois plus tard, je persévère un peu si le style ou l’intrigue me semble receler quelques promesses mais c’est tout. Je lis pour le plaisir et un livre inachevé pour cause d’ennui, je ne le chronique pas. En plus, l’avouerai-je, je n’aime pas tellement lire les critiques négatives. Trop souvent cela se résume à “ça ne m’a pas plû donc c’est mauvais”: si on est d’accord cela n’apporte pas grand chose et si on ne l’est pas c’est limite vexant. Il y a des exceptions bien sûr, des articles qui parlent du ressenti du lecteur ou qui savent être constructifs dans le négatif mais cela reste un exercice difficile.
Tout cela pour dire que, une fois n’est pas coutume, Je dois parler d’un livre que je n’ai ni aimé ni fini parce que je l’ai promis à Monsieur Babelio dans le cadre de masse critique et que je repousse le moment depuis trop longtemps
L’idée pourtant me plaisait bien au départ, trois jeune scientifiques spécialistes dans la problématique de l’eau se sont lancés dans une sorte de tour du monde qui devait leur permettre (qui leur a permis ?) de faire vivre un site internet d’informations, de reportages et d’ateliers à destination des écoles. Généreuse idée, beau projet, sympathique aventure humaine.
L’eau est en effet un sujet tout à fait passionant. Malheureusement dans le cas présent j’ai eu l’impression que pour ne pas faire trop lourd ou trop didactique, les auteurs ont carrément oublié d’en parler, se contentant la plupart du temps de dire qu’ils s’étaient renseignés ici ou là mais sans restituer d’informations ni de réflexions autour, ce qui m’a pour le moins frustrée.
La cohabitation des trois chercheurs dans leur fourgonnette aménagée et leurs rencontres à travers plus de trente pays était un autre aspect intriguant du projet. Mais je ne sais pourquoi ce qui aurait pu être une reflexion sur la perception de l’eau et de ses problème d’un continent à l’autre ou même simplement une suite d’anecdotes intéressantes sur les globe-trotter d’aujourd’hui m’a semblé se limiter à l’exposé d’une suite de problèmes administratifs (particulièrement ennuyeux je le confirme) et d’organisation. Les auteurs font bien allusion à des expériences humaines riches ou troublantes mais ils ne les exposent jamais repartant tout de suite sur la description en détail du nombre de fois où ils ont dû faire la queue à tel consulat, à quelle heure ils y sont arrivés, ce qu’ils ont mangé entre temps… je n’ai pas compris, je suis restée dehors !
Bien que je me sois accrochée au début en espérant quelquechose, je n’ai pas pu dépasser la moitié du livre. Je le regrette, le projet était sympathique, leur site une belle idée qui j’espère a bien marché et marche encore mais pour le livre, je n’ai pas pu ! Mea culpa !
Les aventuriers de l’or bleu – F. Groud – T. Pennel – M. de Rostolan – Presse de la renaissance – 2007



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