Dans un futur si lointain que toute chronologie devient insignifiante, les descendants des hommes sous l’influence de la philosophie des Chihuahuas, ont abandonné le feu, le métal et par là même toute technologie un tant soit peu avancée. Ils voyagent et transportent leurs marchandises sur des Chars à voiles circulant sur d’immenses chemins de bois. Ces chars sont à la fois une source de fierté, de plaisirs et de profits, tant pour ceux qui les maneuvrent que pour ceux qui les aident dans les passes difficiles. Les felinas ont le monopole de cette activité, mais les spécialistes, ces descendants d’humains génétiquement modifiés dans un passé immémorial, s’entendent mal avec les vrais humains et cela quelquesoient les gènes dont ils ont hérité, jaguar, singe ou caïman. Leurs antagonismes pourraient bien à la longue faire réapparaitre des options et des drames qui semblaient oubliés pour toujours. Mais dans l’ombre veille la mystérieuse Didon, consciente des multiples avenirs possibles, elle entend bien s’assurer que l’un au moins de ces futurs se réalisera…Ce roman se présente comme le prélude mythologique du chant de la terre. L’écriture génère un souffle et un rythme très poétique, les multiples passés et futurs s’entrecroisent, les personnages y acquièrent une belle épaisseur et l’histoire un côté touffu, fragmentaire tout à fait dans le ton d’une légende en gestation. L’influence lointaine de Cordwainer Smith et des seigneurs de l’instrumentalité est présente mais de la façon la plus discrète, un très beau prélude pour un cycle dont j’aimerais bien faire le tour désormais. ambitieux, exotique, dépaysant ! La grande course de chars à voile (Cat Karina) – Michael Coney – 1982 – Ailleurs et demain, Robert Laffont 2009
L’avis de Katell, et merci à


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