Au détour d’un rayon, j’ai aperçu du coin de l’oeil cette (plutôt moche) couverture et je l’ai raflé au passage… j’avais lu un extrait chez In cold blog qui m’avait fait mourir de rire donc hop on a toujours besoin d’un peu de rire chez soi… en rentrant j’ai mis mon nez dedans et je l’ai croqué dans la foulée
Du rire oui et autre chose aussi. Je ne m’attendais pas à être aussi remuée par ce petit livre de rien du tout – même pas 200 pages qui se lisent quasiment toutes seules. Des chroniques par définitions ce sont des petits bouts de vie plus ou moins disparates autour d’un thème central. Ici le centre ce sont les tours, ou la tour on ne sait pas bien. D’étage en étage, Sam nous fait rentrer dans des appartements où il fait plus ou moins bon vivre. Mais où on vit de toute façon… Ce n’est pas vraiment le regard d’un gamin, ce sont plutôt des instantanées, des tranches de vie croquées sur le vif, des dialogues saisis au vol dans leur oralité quotidienne et c’est exactement ça. Tout d’un coup je revois très clairement l’appartement au quatrième gauche d’une tour de 12 étages, la porte fenêtre à rambarde mais sans balcon, l’escalier qui faisait peur, l’ascenseur bien plus effrayant encore… Coup bas, c’est quoi cette bouffée de nostalgie ?!
Samuel sème ses souvenirs d’enfance dans la cité sans pathos ni jugement, juste la vie – c’est vif, léger, drôle, lucide aussi et j’ai comme une boule dans la gorge…
Chroniques de l’asphalte 1/5 – Samuel Benchetrit – 2005 – Julliard – (pocket 2007)


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