Depuis un moment déjà je voulais découvrir Ian McEwan, un de ces “grands auteurs vivants” que je n’ai encore jamais lu… Je pensais vaguement commencer par Expiation, quand je suis tombée sur la critique du jardin de ciment chez Thom.
Il n’en fallu pas plus…
Le jardin de ciment est, semble-t-il, le premier roman de Ian McEwan, un premier roman ET un monument : à peine 138 pages lues d’une traite quasiment sans respirer.
Dans un famille repliée sur elle-même au fin fond d’une banlieue désertée et quasiment détruite par l’abandon d’un projet autoroutier, quatre enfants perdent successivement leurs parents et restent seuls. Devant l’anxiété et la perte, un seul refuge : serrer les rangs et faire comme si… Ils dissimulent le corps de leur mère dans la cave et reprennent leur vie… mais pas tout à fait comme avant. Dans cette famille si isolée, si vulnérable d’où les derniers repères ont disparu, toutes les envies, tous les fantasmes peuvent prendre corps. Aucun frein d’aucune sorte, après tout pourquoi pas…
Etrangement malgré son atmosphère étouffante voire carrément glauque, cette histoire ne m’a jamais semblée malsaine ni perverse comme j’ai pu le lire. Ces enfants perdus reconstruisent à leur manière une famille qui a commencé à se dissoudre et qu’ils craignent de voir disparaitre. Nul regard extérieur sur eux, personne pour seulement discuter du bien fondé, de la responsabilité ou du danger. Le plus jeune à 6 ans, la plus agée 17, comment ne créeraient-ils pas leur propre modèle loin du regard des “autres” ?
En quelques pages McEwan nous arrime aux sorts de ses personnages. Dans un style d’une puissance et d’une aisance confondante sans jamais jouer sur la pitié, finalement peu sur la sympathie mais presque entièrement sur l’intérêt, car quoique que nous pensions d’eux, il nous faut savoir : ces gamins hors normes, que va-t-il leur arriver, vont-ils se trouver ou se faire laminer par l’extérieur? C’est froidement poétique, franchement urbain et complètement distancié, un roman hors du temps que j’ai trouvé paradoxalement emblématique à la fois des années soixante-dix et de l’adolescence. Renversant !
Il n’en fallu pas plus…
Le jardin de ciment est, semble-t-il, le premier roman de Ian McEwan, un premier roman ET un monument : à peine 138 pages lues d’une traite quasiment sans respirer.
Dans un famille repliée sur elle-même au fin fond d’une banlieue désertée et quasiment détruite par l’abandon d’un projet autoroutier, quatre enfants perdent successivement leurs parents et restent seuls. Devant l’anxiété et la perte, un seul refuge : serrer les rangs et faire comme si… Ils dissimulent le corps de leur mère dans la cave et reprennent leur vie… mais pas tout à fait comme avant. Dans cette famille si isolée, si vulnérable d’où les derniers repères ont disparu, toutes les envies, tous les fantasmes peuvent prendre corps. Aucun frein d’aucune sorte, après tout pourquoi pas…
Etrangement malgré son atmosphère étouffante voire carrément glauque, cette histoire ne m’a jamais semblée malsaine ni perverse comme j’ai pu le lire. Ces enfants perdus reconstruisent à leur manière une famille qui a commencé à se dissoudre et qu’ils craignent de voir disparaitre. Nul regard extérieur sur eux, personne pour seulement discuter du bien fondé, de la responsabilité ou du danger. Le plus jeune à 6 ans, la plus agée 17, comment ne créeraient-ils pas leur propre modèle loin du regard des “autres” ?
En quelques pages McEwan nous arrime aux sorts de ses personnages. Dans un style d’une puissance et d’une aisance confondante sans jamais jouer sur la pitié, finalement peu sur la sympathie mais presque entièrement sur l’intérêt, car quoique que nous pensions d’eux, il nous faut savoir : ces gamins hors normes, que va-t-il leur arriver, vont-ils se trouver ou se faire laminer par l’extérieur? C’est froidement poétique, franchement urbain et complètement distancié, un roman hors du temps que j’ai trouvé paradoxalement emblématique à la fois des années soixante-dix et de l’adolescence. Renversant !
l’avis de Thom à qui je dois cette lecture
Le cimetière de ciment – Ian McEwan – 1978
tu es convaincante au possible 🙂
et comme c’est un petit livre en plus!
tout petit absolument :-))
Je copie sur Stéphanie, après ce billet, j’ai une folle envie de trouver le livre!
il est facile à trouver en bibliothèque en plus 🙂
J’adore McEwan ! Je n’ai pas lu celui-ci, mais tu es effectivement très convaincante. Ca a l’air d’être un pur produit de l’auteur. Pour continuer, je n’en ai lu que deux, mais Amsterdam et Expiation sont tous deux des chefs d’oeuvre.
Bon ce seront els prchain alors :-)) maintenant que j’y ai gouté 😉
C’est un auteur qu’il va vraiment falloir que je lise. Par contre, je vais sans aucun doute commencer par Expiation qui est sur ma PAL!!
Oh j’espère bien le lire aussi celui-là !!! 😉
“Délire d’amour” ne m’avait pas vraiment emballée, mais je crois que j’ai quand même envie d’essayer ce titre. J’aime bien qu’on me bouscule avec des thèmes délicats…
Je ne saurais dire car c’est le premier que je lis de lui et semble-t-il pas son meilleur en plus … te dire comme j’attends mes prochaines lectures… mais pour les sujets délicats et bousculants, tu trouveras ce qu’il faut dedans 🙂
à lire donc 🙂
yessss !!! en gardant en tête qu’il faut avoir quand même le coeur bien accrochée :-))
Je n’ai pas encore lu cet auteur !
Mais j’y compte bien.
Il sembl que ce soit déjà un classique en angleterre… mais il y a tant à lire 🙂
Je ne l’ai pas lu, mais j’ai vu l’adaptation d’A. Birkin avec Charlotte Gainsbourg (vers 1993 ou 94 je crois) . Le film était réellement troublant. Je ne peux pas dire s’il s’agit d’une “bonne” adaptation, mais tout ce que tu écris correspond aux sentiments que j’avais eus en découvrant ce film. Je n’avais alors pas eu envie de me plonger dans le roman… je tenterai bien maintenant !
C’est un roman troublant et même dérangeant, l’adaptation était peut être bonne donc 🙂 Je ne l’ai pas vu mais j’aimerai…
Tu es super convaincante… mais le thème me fait un peu peur j’avoue… Du coup, ça va dépendre si je le vois en librairie… je commence à me connaître!!
Euh oui c’est quand même spécial comme livre, donc précaution d’usage :-))
C’est le premier roman que j’ai lu de l’auteur et comme toi j’ai été bluffée par cette histoire ! 😉
impressionant hein ? :-))
Moi aussi je l’avais trouvé malsain et je n’avais pas du tout aimé. Cela dit, je l’ai lu à 16 ou 17 ans, cela explique peut-être mon sentiment ! J’ai de loin préféré “Expiation !”
Je pense que je ne vais pas tarder à le lire Expiation :-))) J’ai trouv le jardin de cimant au rayon jeunesse de la mediathèque, au départ ça m’a un peuy surpris je dois dire, ensuite je me suis dit que c’était en quelques sorte l’âge des personnage… apparemment ça ne suffit pas 🙂
Je le note. Je n’ai encore jamais lu de livre de cet auteur.
c’est le premier que je lis, et c’est également son premier roman… mais j’en lirai d’autres c’est sûr. Il parait qu’il a fait mieux ensuite, ça fait rêver 🙂
Et bien ! Quelle note ! J’ai maintenant une furieuse envie de découvrir ce livre et cet auteur !
je vais de mon coté poursuivre ma découverte de l’auteur, je me promets de belles choses :-))
De cet auteur j’ai lu “Expiation”, “un bonheur de rencontre” et “l’enfant volé”. J’ai toujours bien aimé ces romans mais sans non plus les trouver renversants (avis tout à fait personnel). Du coup, bien qu’ayant acheté “Le jardin de ciment” je n’ai pas encore réussi à l’ouvrir… Un jour peut-être
je n’ai aps encore lu les autres mais le jardin de cimant est pour le moins bousculant, j’aimerai bien savoir ce que tu vas en penser…
Je le note quand même malgré le fait que je ne suis pas franchement accro à cet auteur. Les deux livres que j’ai lu de lui m’ont laissée assez froide … je devrais lire Expiation qui est apparemment son meilleur et peut-être celui-là aussi (vu qu’il n’est pas épais !)
C’est très spécial… je crois que l’auteur est très spécial en général et qu’il ne plait pas à tout le monde (ce qui est rassurant d’un certain point de vue !) en tout cas c’est froid, bousculant certains disent malsain, et pour moi renversant mais bon…
Ah !!! Heureusement que ma sœur, parce qu’on ne peut pas dire qu’ailleurs l’Aristochat en titre récolte beaucoup de suffrages 🙂
(le titre tu as fait exprès… ou pas ?)
AAAAAhhhhh mais non je ne l’ai pas fait exprès je jure !!!! tu crois que je peux le changer ????? En tout cas merci de me l’avoir fait lire vraiment !!!
Bon, ben moi je n’ai pas aimé, je l’ai effectivement trouvé limite malsain…
Ah oui je me rapelle de ta critique, faudrait que je la mette en lien… je comprends ton ressenti cela dit mais il ne m’a pas fait cet effet 🙂
Après avoir dévoré Expiation, je cherche un autre titre à lire. Pourquoi pas celui-ci ?
pourquoi pas, je vais de mon côté me diriger vers expiation ou amsterdam 🙂