Je bats comme des cartes
Malgré moi des visages,
Et, tous, ils me sont chers.
Parfois l’un tombe à terre
Et j’ai beau le chercher
La carte a disparu.
Je n’en sais rien de plus.
C’était un beau visage
Pourtant, que j’aimais bien.
Je bats les autres cartes.
L’inquiet de ma chambre,
Je veux dire mon coeur,
Continue à brûler
Mais non pour cette carte
Q’une autre a remplacée :
C’est nouveau visage,
Le jeu reste complet
Mais toujours mutilé.
C’est tout ce que je sais,
Nul n’en sait d’avantage.
Jules Supervielle – Les amis inconnus – 1934
beau et triste à la foi…de la poésie, quoi!
ouiiii beau quand même…
J’adore !
Moi aussi je crois bien :-))) il me reste à explorer mais pour l’instant j’adore 🙂
coup de Jarnac ou coup de poker ?
Poker peut être, le hasard n’a pas sa place dans le coup de Jarnac :-)))