Et de nouveau, Charles…
J’ayme qui m’ayme, autrement non ;
Et non pour tant, je ne hay rien,
Mais vouldroye que tout fust bien,
A l’ordonnance de Raison.
Je parle trop, las ! se faiz mon !
Au fort, en ce propos me tien :
J’ayme qui m’ayme, autrement non,
Et non pour tant je ne hay rien.
De pensees son chapperon
A brodé le povre cueur mien ;
Tout droit de devers lui je vien,
Et ma baillé ceste chançon :
J’ayme qui m’ayme, autrement non,
Et non pour tant je ne hay rien.
Charles d’Orléans (1394-1465)
Dur retour au vieux françois…
oui mais c’est beau :-)))
J’aime le titre, il reste en tête. “J’aime qui m’aime autrement non”, c’est beau.
Oui je trouve aussi, ce premier vers est sublime… il a gardé toute sa musicalité à travers les siècles 🙂