Le soleil brûlait l’ombre, et la terre altérée
Au crépuscule errant demandait un peu d’eau ;
Chaque fleur de sa tête inclinait le fardeau
Sur la montagne encor dorée.
Tandis que l’astre en feu descend et va s’asseoir
Au fond de sa rouge lumière,
Dans les arbres mouvants frissonne la prière,
Et dans les nids : ” Bonsoir ! Bonsoir ! “
Pas une aile à l’azur ne demande à s’étendre,
Pas un enfant ne rôde aux vergers obscurcis,
Et dans tout ce grand calme et ces tons adoucis
Le moucheron pourrait s’entendre.
Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859) – Poésies inédites
Tout à fait de saison 😉
Ah bon pas par chez toi ????
le soleil ne brûke pas tout à fait l’ombre par ici 🙂 Enfin, à vrai dire, le soleil n’est pas visible…
c’est parce que tu vis dans le nord !!!!
On bouscule déjà un peu l’alexandrin.
On va passer au vers impair.
Quelle pédagogie dans la progression !
Heureux de t’avoir fait découvrir — je rougis à nouveau 😉
oups il faut que j’aille vérifier le poème que j’ai choisi pour la semaine prochaine :-))))
et je suis très heureuse que tu m’ai fait découvrir Marceline 😉
Un petit rayon de soleil dans notre hiver!
exactement aBeille 😀
Décidément, il faut vraiment que je lise cet auteur…
Oui Hein, elle est étonnante Marceline :-)))
Très joli, ce poème, Marceline Desbordes-Valmore est décidément une grande poétesse.
tout à fait d’accord, je suis un peu honteuse de la découvrir seulement maintenant 🙂