La lune est rouge au brumeux horizon ;
Dans un brouillard qui danse la prairie
S’endort fumeuse, et la grenouille crie
Par les joncs verts où circule un frisson ;
Les fleurs des eaux referment leurs corolles ;
Des peupliers profilent aux lointains,
Droits et serrés, leurs spectres incertains ;
Vers les buissons errent les lucioles ;
Les chats-huants s’éveillent, et sans bruit
Rament l’air noir avec leurs ailes lourdes,
Et le zénith s’emplit de lueurs sourdes.
Blanche, Vénus émerge, et c’est la Nuit
Paul Verlaine, Poèmes saturniens, 1866
Période Verlaine…
C’est bien, ces poèmes du dimanche.
Ouiiii je suis dans Verlaine encore une semaine et qui choisir ensuite… des suggestions cousin Lou ?
Il n’y a pas à dire….Verlaine est toujours sublime à lire!
Oui hein, je trouve aussi 🙂
Marceline Desbordes-Valmore ?
Ou, soyons fous, Louise Labé ?
Je connias Louise mais pas Marceline, je diligente une enquête 🙂
C’est toujours agréable de débuter la semaine en poème. Bonne journée Yueyin, bisous !
bisous Florinette, je m’y fais bien à ces dimanches poétiques 🙂
C’est une bonne idée ces rendez-vous poétiques ! J’aime beaucoup la construction de ce poème de Verlaine !
c’est la période Verlaine, encore pour un dimanche 🙂
Ce poème fait partie de mes préférés de Verlaine…
C’est vrai, je suis heureuse de l’avoir choisi dans ce cas :-))
Pourriez-vous dire de quoi est question ce poème ? 🙂 merci d’avance
De la tombée du jour ?
Non, c’est bon merci 🙂
C’est tout de même le crépuscule, mais toujours avec plaisir 🙂