Après notre cycle Rimbaldien, il était assez logique, pour continuer avec nos dimanches poétiques, que je me tourne vers Verlaine ou du moins, sinon logique, facile. J’ai donc selectionné trois de ses poèmes comme de raison et pour commencer un petit chant de renouveau, du moins est-ce ainsi que je l’entends…
La bise se rue à travers
Les buissons tout noirs et tout verts,
Glaçant la neige éparpillée,
Dans la campagne ensoleillée.
L’odeur est aigre près des bois,
L’horizon chante avec des voix,
Les coqs des clochers des villages
Luisent crûment sur les nuages,
C’est délicieux de marcher
À travers ce brouillard léger
Qu’un vent taquin parfois retrousse.
Ah ! fi de mon vieux feu qui tousse !
J’ai des fourmis plein les talons.
Debout, mon âme, vite, allons !
C’est le printemps sévère encore,
Mais qui par instants s’édulcore
D’un souffle tiède juste assez
Pour mieux sentir les froids passés
Et penser au Dieu de clémence…
Va, mon âme, à l’espoir immense !
Paul Verlaine, Sagesses, 1880
Notre Chan, notre cousin commun, te fais la bise.
Un poème bien choisi, après Rimbaud.
Il y a les faiblesses de Verlaine (on peut le dire ?), et il y a
J’ai des fourmis plein les talons
qui se souvient de Rimbaud.
C’est très joli cette idée des petits poèmes du dimanche, un peu comme quelques notes de musique posées sans en faire une symphonie.
Mon meilleur souvenir à Chan alors…
Oui j’ai trouvé que ce poème faisait une parfaite transition tout en faisant écho à l’ambiance hivernale…
J’avoue que j’aime bien l’idée des dimanches poétiques, cela m’oblige à chercher chaque semaine quel poème j’ai envie de montrer à la face du blog :-))))
Cela m’amuse de suivre le décompte de tes PAL dans ton blog’it
Et cette semaine, essaie de ne pas perdre le nord
Faudrait que je vérifie les chiffres, j’ai un doute :-)))