Volupté des parfums ! ? Oui, toute odeur est fée.
Si j’épluche, le soir, une orange échauffée,
Je rêve de théâtre et de profonds décors ;
Si je brûle un fagot, je vois, sonnant leurs cors,
Dans la forêt d’hiver les chasseurs faire halte ;
Si je traverse enfin ce brouillard que l’asphalte
Répand, infect et noir, autour de son chaudron,
Je me crois sur un quai parfumé de goudron,
Regardant s’avancer, blanche, une goélette
Parmi les diamants de la mer violette.
François Coppée – Promenades et intérieurs
J’aime bcp ce texte !
merci Anjelica 🙂
T u me fais découvrir cet auteur que je ne connais pas. Merci
Mais avec plaisir Gambadou 🙂
a recommander, du coup, "le parfum" de Patrick Süskind, même si c’est un livre assez ancien et assez mal adapté au cinéma … Un régal dans les descriptions d’odeurs, bonnes comme nauséabondes. M. kiki y trouverait son bonheur dans les premières pages (ah ! la description de la vendeuse de poisson et de son étal ….)
Je n’ai pas vu le film mais j’avais beaucoup aimé le livre, je m’en vais le conseiller à Mr Kiki (la rumeur prétend qu’après Magnan, il s’attaque à Japrisot…)
Bravo à M. kiki. Excellent choix. Je lui recommande, outre l’été meurtrier (ça doit être celui là qu’il lit, non ?), "la dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil".
C’est "la dame… qu’il lit…:-)
Oserai-je l’avouer ? Je connaissais un peu François Coppée mais c’est grâce aux blogs que je le découvre véritablement. Je suis enchantée par ses mots. MERCI. Je n’en attendais pas moins de ma fille bien-aimée.
Mère très chère, oserais-je à mon tour vous l’avouer. Avant de le rencontrer chez mon grand petit frère Thom, je ne connaissais même pas le nom de ce poète. Depuis je m’emploie à combler cette lacune. Dire que j’aurais pu passer à côté d’un auteur dont tant de poèmes me touchent. Merci les blogs et Gloire à thom 🙂
…
Et quand j’enlève mes pompes, ce parfum atroce
Qui d’un coup s’en exhale, c’est la fée Carabosse !
…
A bientôt Madame Yue-Yin
Jeanne a raison, Mr kiki vous êtes un vrai poète…
Merci pour ce poème !
Avec plaisir Bellesahi, je ne me lasse pas de découvrir Coppée…