Les romans de Robertson Davies réservent toujours des surprises. Dans Fantômes et Cie la surprise est que le narrateur meurt à la première page, assassiné par l’amant de sa femme. Devenu Fantôme, Connor Gilmartin se sent un peu perdu pour ne pas dire desoeuvré. Après avoir assisté à l’enquête puis à ses funérailles en spectateur critique, après avoir essayé de hanter sa femme et son meurtrier sans succès, il décide finalement de suivre ce dernier qui doit couvrir un festival présentant les chefs d’oeuvres du cinéma muet. Le nouveau fantôme se promet quelques bons moments cinématographiques, mais les projections auxquelles il assiste sont bien différentes de ce qu’il attendait. Assis près de son assassin, il se retrouve confronté à l’histoire de sa famille, chaque film s’attachant aux pas d’un personnage. Voici donc notre fantôme projeté en Ecosse et au pays de Galle au XVIIIe siècle, à New York pendant la guerre d’indépendance, à Toronto enfin, sa ville natale, sans trop savoir où tout cela le mène.
L’écriture de Robertson Davies est toujours un plaisir, érudite, spirituelle, parfois sarcastique et toujours évocatrice, elle nous transporte avec aisance dans l’époque de son choix, voire dans l’esprit du personnage de son choix… Sans complaisance aucune, il parvient à juxtaposer les mentalités et les destins sans les juger, à nous rendre presque sympathiques des personnages qui le sont guère en fait, pétris qu’ils sont de croyances et de valeurs qui nous sont beaucoup plus étrangères aujourd’hui que nous ne voulons bien le croire. Commencé comme un vaudeville acide teinté de polar, la narration nous entraine en fait dans un questionnement et une introspection à rebours toujours plus profonde car à mesure que les films succèdent aux films, Connor se retrouve face aux personnes qui lui sont le plus proches, ses parents et… lui-même. Un très beau roman dense et foisonnant porté par une écriture remarquable.
L’écriture de Robertson Davies est toujours un plaisir, érudite, spirituelle, parfois sarcastique et toujours évocatrice, elle nous transporte avec aisance dans l’époque de son choix, voire dans l’esprit du personnage de son choix… Sans complaisance aucune, il parvient à juxtaposer les mentalités et les destins sans les juger, à nous rendre presque sympathiques des personnages qui le sont guère en fait, pétris qu’ils sont de croyances et de valeurs qui nous sont beaucoup plus étrangères aujourd’hui que nous ne voulons bien le croire. Commencé comme un vaudeville acide teinté de polar, la narration nous entraine en fait dans un questionnement et une introspection à rebours toujours plus profonde car à mesure que les films succèdent aux films, Connor se retrouve face aux personnes qui lui sont le plus proches, ses parents et… lui-même. Un très beau roman dense et foisonnant porté par une écriture remarquable.
Fantômes et Cie – Robertson Davies – 1991 – traduit par de l’anglais (Canada) par Hélène Misserly et Lisa Rosenbaum
Un vrai régal !
Absolument !!!! et merci à toi de me l’avoir prêté ! Il parait qu’il y a une suite…. et que si ce dyptique en s’est pas transfromé en trilogie c’est seulement à cause de la mort de l’auteur… tu savais ça ?
Oh c’est vrai que Robertson Davies est un auteur que j’adore, tu me donnes envie de me replonger dans son univers, je note ce titre !
Lire Fantome et cie m’a donné envie de relire les deux trilogies que je connais déjà arg !!!! On est incorrigible 😉
Je confirme Fantôme et Cie s’inscrit dans une trilogie inachevée : La trilogie de Toronto, sa suite c’est Le maître des ruses encore qu’on peut aussi lire ce livre avant Fantôme et Cie. R. Davies c’est bien, lisez le. 🙂
Il faut que je me le trouve celui-là, je ne l’ai pas lu ça m’embète 😉
Il me semble que nous avions prévu toutes les deux d’emmener Robertson sur notre ile déserte je me trompe ? :-))))
Je en savais pas que Davies était mort. Quelle tristesse qu’il n’ait pas fini la trilogie. Entre les deux autres trilogies, ma préférée est celle des cornish. Mais l’autre est pas mal non plus…. Enfin bref, les deux sont bien ! Me les referai bien, mais non, soyons raisonnable : entre les livres non encore lus, les bouquins de swap qui me reluquent et les relectures incontournables des soirs d’insomnies, je ne vais jamais y arriver !
Au fait, je n’arrive pas à trouver l’odyssée de pénélope :-((
Va falloir que je le commande !
Je crois aussi que ma préférée est la trilogie Cornish, j’ai découvert Davies avec les anges rebelles, c’est peut être pour ça ! Je ne me suis pas remise du choc 🙂
Encore que “l’objet du scandale”, il est drôlement bien quand même.
Au fait, je ne te l’ai pas prêté, ce livre, je te l’ai donné.
Merci Tina 🙂
Je ne connais pas du tout du tout cet auteur… mais je m’empresse de le noter!!! Ca semble bien intéressant que tout ça!
Ah oui je te le recommande absolument… Il est plus qu’intéressant, un écrivain grandiose 🙂
Très envie de découvrir cet auteur et en lisant ton article, cette histoire de fantôme qui assiste à l’enquête m’a fait penser au livre “Les ombres” de Neil Jordan ! 😉
Je ne connais pas “les ombres” mais je vais me renseigner
Han ben si tout le monde le veut, il va finir par être épuisé et je ne pourrais jamais le lire. Soupir(s). Je suis résolument POUR des critiques CONTRE. Hey ho.
Ah bah désolé, je n’en fais pas souvent des critiqes contre parce qu’en général je ne finis pas les bouquins qui me déplaisent :-))) Bon cela dit, je ne pense pas qu’on va épuiser comme ça les réserves de bouquins de robertson davies :-))
contente de t’avoir lu … car j’ai ce livre dans ma PAL depuis un très bon moment …..et j’ai toujours hésité à le lire …..et je suis tentée par les trilogies ….
Nos Pal regorgent de trésors oubliés, enfouis, empoussiérés… 😉
Et hop ! dans ma LAL. J’aime les histoires de fantômes.
Oui-i en fait cce n’est pas tout à fait une histoire de fantôme, enfin si mais ce n’est peut être pas l’essentiel, enfin tu verras 🙂
oh vivivivi j’adore cet auteur!!!!!!!!!!! et bien entendu la plupart des titres figures en bonne place dans une certaine librairie!!! :o)))))
MAis comment donc… J’auras dû m’en douter… ou peut ête n’en ai-je jamais douter :-))))
Je n’ai pas encore lu cet auteur, mais je note ce roman dont le thème, le ton et l’approche me tentent beaucoup ! Merci Yue !
Avec plaisir Naik, bonne lecture 🙂
Ce roman a l’air fait pour moi :o) Et je ne connaissais même pas l’auteur ! Merci pour cette belle critique, c’est un plaisir de te lire !
Merci Lou… Robertson Davies est un auteur canadien majeur qui mérite vraiment le détour, un vrai plaisir de lecture 🙂
Voilà c’est fait, ce livre est venu s’ajouter à ma PAL :o)
et hop 🙂 les deux trilogies sont géniales aussi….
En voyant cet article, je me souvenue avoir acheté la trilogie de Deptford, mais à force d’acheter des livres, j’en ai oublié ces derniers, planqués au bas de ma PAL…
Merci de m’avoir rappelé qu’ils m’attendaient. Et d’après ce que tu en dis, cet auteur a l’air génial!!
Ahhhh la trilogie de Deptford c’est la grande classe… classe chef d’oeuvre en fait…
Tu peux me donner les références exactes des deux trilogies que tu cites ? Une recherche “nettienne” n’a rien donné…
Yessss !!!!!
La trilogie Deptford
L’objet du scandale (1970)
Le manticore (1972)
Le monde des merveilles (1975)
La trilogie Cornish (
Les anges rebelles (1981)
Un hommer remarquable (1985)
La lyre d’orphée (1988)
La trilogie de Toronto (!)
Fantome et cie (1991)
Le maitre des ruses (1994)
RD est mort en 1995
Les 8 sont publiés en français et en poche chez rivage et en point seuil
A part ça, il semble qu’il y ai eu un pataquès éditorial car certains romans ont été traduit deux fois sous des titres différents (le lion avait un visage d’homme et le manticore sont deux traduction du même roman the manticore). Il a écrit une première trilogie dans les années 50 mais elle n’a jamais été traduite à ma connaissance et sans doute d’autres choses encore que je ne connais pas…
Un auteur que je ne connais pas du tout! Noté! :))
Ahhh de Robertson davies je terecommande ABSOLUMENT la trilogie Deptford et la trilogie Cornish… J’ai un faible pour les anges rebelles le premier tome de Deptford mais c’est vraiment pour dire parce que j’ai adoré les six !
Moi de même ! 🙂
Tant mieux si je contribue à le faire découvrir 🙂