La Terre bleue de nos souvenirs

terreEn ce XXIIe siècle, l’humanité vit enfin en paix, la violence a disparu, le climat est assaini, les hommes ont essaimé dans le système solaire et si la technologie est partout, et jusque dans les cerveaux, elle semble au service du bien-être de tous. Akynia Space, entreprise familiale fondée par une femme d’exception, Eunice, aujourd’hui âgée de bien plus de cent ans, s’est forgée une position dominante dans le secteur de l’ingénierie spatiale. Seul deux des rejetons Akynia la boude, rejetant sa philosophie du “tout pour le profit, tout pour la famille”. Le très terrestre Geoffrey étudie les éléphants du Serengeti et sa soeur, Sunday, artiste plasticienne s’est installée dans la Zone, la face cachée de la lune, hors d’atteinte du tout puissant Méca qui surveille tout un chacun. Mais la mort d’Eunice va tout changer pour ces deux électrons libres, les rattachant bon gré mal gré au destin de leur famille…

Alastair Raynolds signe ici un vrai roman d’aventures, à la fois space opera, jeu de pistes, projection hard science – il est astrophysicien de son état – et réflexion sur l’homme, son rapport au monde et  l’utopie. Car s’il s’agit bien d’une utopie, ce monde sans guerre ni violence a quand même tout d’une dictature certes bienveillante mais où chacun est surveillé “de l’intérieur” grâce aux implants obligatoires. L’intrigue est captivante et bien menée, les personnages intéressants dans leurs contradictions, le monde cohérent et – que c’est agréable – plutôt optimiste. On sent que l’auteur a pris grand plaisir à imaginer un système solaire habité, nous promenant du fond des océans – ou le transhumanisme est de règle avec des adaptations surprenantes – aux confins de Pluton – essentiellement livrés aux machines – en passant par la lune – domestiquée depuis longtemps et Mars un peu plus sauvage. Un excellent roman qu’il est bien difficile de poser avant d’en avoir tourné la dernière page. Dépaysant !

La Terre bleue de nos souvenirs – les enfants de Poseidon 1 – Alastair Reynolds – 2012 -traduit de l’anglais par Laurence Queyssi – Bragelonne 2015

L’avis de Lune

diversitéCe roman compte pour pas moins de 6 points dans le Défi SFFF et Diversité de Lhisbei, il se passe (en bonne partie) en Afrique berceau de la famille Akynia, le climat et l’écologie y tiennent une bonne place (panspermie et efflorescence verte), c’est le premier tome, traduit, d’une série (dont j’attends la suite avec impatience je dois dire), Un intelligence artificielle y joue un rôle important et, à mon avis, il y est bien question de transhumanisme… bref ce défi commence bien. 6/20

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10 réponses à La Terre bleue de nos souvenirs

  1. keisha dit :

    C’est souvent mon reproche à la SF (que signifie les autres F?), à savoir les excellentes séries dont on n’a jamais les autres tomes, ou alors faut attendre!!! ^_^ Je suis ton défi quand même, ça donne des idées.(je sors d’une dystopie)(si c’est bien le mot)

    • yueyin dit :

      ahah Science Fiction, Fantasy, Fantastique… Ah oui c’est vrai que c’est dur d’attendre mais pour le coup les trois volumes sont sortis en anglais, je pense que cela ne saurait tarder en français maintenant, cela dit ce volume se suffit à lui-même, je veux dire l’histoire se termine même si le monde est vaste 🙂
      Et puis un peu d’optimisme après une dystopie, ça ne fait pas de mal 🙂

  2. cuné dit :

    C’est tentant ! 🙂

  3. gambadou dit :

    Oh, il donne envie ce livre, il à l’air effectivement dépaysant et étonnant

  4. Jerome dit :

    Tellement pas mon genre… mais il faut reconna^tre que tu sais le vendre 😉

  5. Le Papou dit :

    Je ne peux que citer Cuné 🙂
    Le Papou

  6. yueyin dit :

    Oui hein, très tentant… 😀

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