Le vol d’une momie oubliée dans les réserves du musée archéologique d’Athènes aurait tout à fait pu passer inaperçu et le conservateur dudit musée continuer de couler des jours plus ou moins tranquilles si la presse, toujours à l’affut d’un sujet juteux, n’avait déclenché un scandale en révélant que la dite momie pourrait être beaucoup plus ancienne qu’on ne le croyait – une doyenne de l’humanité – et donc se révéler un trésor sans prix. De là à taxer Ion Dragonas, notre conservateur, de tous les maux depuis l’incompétence jusqu’à la la malhonnêteté, il n’y a qu’un pas que l’ensemble des médias voire une partie des autorités franchissent allègrement. Mais Dragonas, vieux briscard, résistant et obstiné, entend bien retrouver la disparue, qu’il ne se pardonne pas d’avoir sous-estimée, devrait-il se lancer dans une course poursuite à travers l’Europe et se voir adjoindre une commissaire de police dont on ne sait trop si le rôle est de retrouver la momie, de le surveiller ou de le protéger car la chasse au trésor s’avère rapidement plus dangereuse que prévue…
Que d’abracadabrantes aventures autour de cette momie perdue qui semble éveiller l’intérêt de multiples groupes plus ou moins occultes et néanmoins dangereux. Autour de Dragonas et Koutroubas, le vieil archéologue et la jeune policière, s’agite tout un monde de personnages plutôt truculents, de théories fumeuses, de meurtres sournois et d’intrigues compliquées sur fond de sociétés secrètes et de colloque anthropologique. Alors certes l’ensemble est assez invraisemblable – pas moins de trois organisations secrètes s’intéressent quand même à la fameuse momie, les théories anthropologiques m’ont paru parfois datées mais le roman se lit fort agréablement de retournements de situation en coups de théâtre et de changements de trains en conversations polyglottes. Et si le dénouement parait un rien tarabiscoté, les personnages se révèlent bien plus attachants que prévu. Rocambolesque !
La nostalgie des dragons – Démosthène Kourtovik – 2000 – traduit du grec par Caroline Nicolas – Acte sud 2004
Lu dans le cadre de l’année grecque organisée par moi-même et cousine Cryssilda pour découvrir un peu plus la littérature grecque notamment contemporaine…
Journal de lecture plutôt fourre-tout : des livres encore des livres pour tous les âges et tous les goûts... Vous êtes chez Yueyin !
Hmm, une momie, une jeune policière (charmante ?), des meurtres, tout ce que j’aime. Je cours chez Priceminister. Ah ben, c’est déjà fait, comme neuf à 0,90 euros – une affaire au prix de la momie !
C’est quand même assez léger dans le genre mais sympa 🙂
Je ne sais pourquoi, je croyais ce roman bien plus sérieux que ça… la couverture peut-être, ou le titre : ni l’un ni l’autre n’orientent vers le rocambolesque…
Oui non, sérieux, je ne dirais pas cela… Ce n’est pas vraiment comique non plus hein 🙂
Je vais recevoir ma momie dans quelques jours. Ferai-je une chronique en bandelettes ?
Chacun se pose la question 🙂
A lire le titre, je n’aurais pas pensé qu’il s’agissait de momies.
Oui j’avoue que le titre me laisse encore perplexe, le héros s’appelant Dragonas, il y a peut être un jeu de mot en grec 🙂
Le rocambolesque, ce n’est pas trop mon truc à vrai dire.
Alors passe ton chemin Jérôme parce que c’est plutôt ça 🙂
J’avoue être nettement moins convaincue que par La destruction du Parthénon…
On aura d’autres idées hein 🙂
Bonjour Yueyin, j’ai lu ce roman assez récemment mais je n’ai pas eu le courage d’en faire un billet. Je n’ai pas tout compris: c’est rocambolesque et tarabiscoté, je me suis pas mal perdue dans l’histoire. Bonne après-midi.
Oui un brin tarabiscoté j’avoue mais amusant quand même 🙂
Très bonne note de lecture, Yueyin, j’espère que beaucoup liront ce roman grec 🙂
Par contre, je l’ai trouvé plus sérieux que rocambolesque, moi 😛
A partir de trois société secrètement occulte, je trouve les choses un tantinet rocambolesques 🙂