Avant que vous comptiez dix
tout change : le vent ôte
cette clarté des hautes
tiges de maïs,
pour la jeter ailleurs ;
elle vole, elle glisse
le long d’un précipice
vers une clarté-soeur
qui déjà, à son tour,
prise par ce jeu rude,
se déplace pour
d’autres altitudes.
Et comme caressée
la vaste surface reste
éblouie sous ces gestes
qui l’avaient peut-être formée.
Rainer Maria Rilke (1875-1926)
j’aime beaucoup. j’ai presque l’impression d’entendre le vent faire bruisser les herbes…
Oui c’est magnifique Rilke en fait 🙂