“Antan est l’endroit situé au milieu de l’univers”. À ses quatre points cardinaux se tapissent les péchés du monde et veillent les archanges. À Antan on trouve aussi deux rivières, peut-être trois, une colline, des champs, une forêt, un moulin, des humains, des animaux, un moulin à café et quelques anges gardiens… un village polonais bien tranquille, perdu dans une campagne du bout du monde au carrefour de plusieurs pays qui paraissent si lointains mais débordent parfois. À moins qu’il ne s’agisse de tous les villages ayant jamais existé de part le monde. De 1914 à la fin du XXe siècle, le temps passe sur Antan, le temps des gens, le temps des bêtes, le temps des guerres, le temps de naitre, le temps de vivre, de souffrir, de vieillir, de jouer peut-être, de mourir un jour….
Quand j’aime trop un roman, souvent je n’ose pas en écrire car c’est une chose bien difficile de rendre justice à un chef d’oeuvre et ceci en est un. Alors je ne dirai pas grand chose sinon que ce roman-conte, composé de multiples temps suspendus comme autant de touches tissant la fresque du monde, est une merveille d’originalité, de fantaisie, d’émotion, d’écriture, de subtilité… tout y est, absolument tout : l’univers, la vie, l’absurde, l’amour, la mort en quelques pages d’une fraicheur absolue, d’une poésie poignante, belles et tristes comme la vie. à couper le souffle !
Dieu, le temps, les hommes et les anges – Olga Tokarczuk – 1996 – traduit du polonais par Christophe Glogowski – Robert Laffont – 1998
De la même autrice dans ces pages, Sur les ossements des morts que j’avais beaucoup aimé.
Ah, cela me fait très plaisir de voir ces lieux reprendre vie avec ce titre qui m’a, comme toi, enchantée !!
Il est très beau, oui…
ça me fait plaisir que tu me dises cela 🙂 c’est difficile de garder la motivation après tant d’années
Une lecture que j’avais aimé, mais je m’aperçois qu’elle en m’est pas restée en mémoire.
ah c’est vrai ? moi j’y pense tout le temps, pas dans le détail des histoires individuelles mais dans l’intention générale 🙂
Un des rares de l’auteur que je n’ai pas lu, il faut s’en garder sous le coude.
toujours 😀
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