Un poème de circonstance peut-être, toujours grâce à la divine Marceline…
Vous demandez si l’amour rend heureuse ;
Il le promet, croyez-le, fût-ce un jour.
Ah ! pour un jour d’existence amoureuse,
Qui ne mourrait ? la vie est dans l’amour.
Quand je vivais tendre et craintive amante,
Avec ses feux je peignais ses douleurs :
Sur son portrait j’ai versé tant de pleurs,
Que cette image en paraît moins charmante.
Si le sourire, éclair inattendu,
Brille parfois au milieu de mes larmes,
C’était l’amour ; c’était lui, mais sans armes ;
C’était le ciel… qu’avec lui j’ai perdu.
Sans lui, le coeur est un foyer sans flamme ;
Il brûle tout, ce doux empoisonneur.
J’ai dit bien vrai comme il déchire une âme :
Demandez-donc s’il donne le bonheur !
Vous le saurez : oui, quoi qu’il en puisse être,
De gré, de force, amour sera le maître ;
Et, dans sa fièvre alors lente à guérir,
vous souffrirez, ou vous ferez souffrir.
Dès qu’on l’a vu, son absence est affreuse ;
Dès qu’il revient, on tremble nuit et jour ;
Souvent enfin la mort est dans l’amour ;
Et cependant… oui, l’amour rend heureuse !
Marceline Desborde-Valmore (1786-1859) Mélanges
Je ne connaissais pas… quel bel hommage à l’amour !
Oui Marceline est pleine de belles surprises 🙂
Il faut imaginer Sisyphe amoureux, je l’ai écrit récemment.
C’est un vrai bonheur ces poèmes du dimanche et tu peux suivre le fil à l’infini…
… ou presque, quand tu te lanceras dans les Cent mille milliards de poèmes de Raymond Queneau…
Hou là un bien beau comcept mais je n’aurais jamais assez de dimanche 😉
Je ne connaissais pas cette poétesse avant que tu nous la présentes, c’est magnifique! :o)
JE trouve aussi :-)))
On ne la lit jamais assez cette poétesse!!!!
C’est bizarre mais je n’aime pas beaucoup le mot poétesse, tolkien sait pourquoi, mais je trouve… moche !!! :-))))
Je ne connais absolument pas cette poétesse, mais ce que je sais c’est qu’elle a une façon de parler de l’amour comme je l’apprécie ! Avec passion, ardeur, délicatesse et sensibilité … Un magnifique poème pour le jour des amoureux éternels que nous sommes tous et toutes.
Je viens de la découvrir et elle recèle moult merveilles et étonnantes modernités 😉
VOilà qui est juste! Marceline DV rend à l’Amour ce qui lui appartient: bonheur et … (un peu de ) souffrances… 🙂
Oui c’est un très beau poème et encor eune fois étonnament moderne je trouve :-)))
Heu…Cela n’a pas de rapport, je rebondis en fait sur ton “En passant” : c’est vrai que c’est exaspérant cette nouvelle barre sur les blogs d’ Over-Blog. En plus, c’est idiot : la rubrique “vous avez aimé ce blog vous aimerez aussi” est aussi stupide que les conseils d’Amazon ! Heureusement qu’on peut la fermer (je l’ai découvert hier, par hasard…) mais ça reste énervant pour le visiteur…
bon, à part ça, ce n’est pas le type de poème qui me touche beaucoup, mais il fau reconnaître que Marceline s’y conait en amuuuuuuuuurrrr! Mouarf !
Bonne semaine, Yueyin à bientôt !
Ah lala elle m’agace cette barre mais on n’y peut pas grand chose sauf au moins ne pas la trainer avec nous quand on clique sur un lien c’est au moins ça 🙂