Le commissaire Habib Keita, l’un des policiers les plus respectés du Mali, se voit confier une affaire de meurtre en plein pays Dogon, où de jeunes gens sont retrouvés morts, le corps démesurément enflés. Un peu dérangé par le fait que sa mission émane du palais présidentiel plutôt que de sa hiérarchie, Habib se met pourtant en campagne accompagné de son fidèle adjoint Sosso et d’un chauffeur plutôt bavard. L’atmosphère du pays Dogon et de ses alentours lui fait rapidement comprendre qu’il ne pourra guère compter sur la coopération des habitants du cru, tous plus muets et réticents les uns que les autres. Pour résoudre cette affaire, il va devoir appréhender un nouveau visage de son pays et comprendre des mentalités bien différentes de celles dont il a l’habitude…
Ce joli polar malien prenait la poussière dans ma pal depuis un bon moment quand le Tour du monde policier de Monsieur Papou l’a rappelé à mon bon souvenir, et bien lui en a pris car j’ai passé un très bon moment dans les sables maliens. L’histoire est prenante, assez retorse même. Après un début assez lent, l’action s’accélère progressivement pour culminer dans une excellente variation d’une scène de révélations positivement « Christienne » et parfaitement bien vue. Les personnages sont bien campés, intrigants et on pourrait certainement s’attacher au commissaire et à son inspecteur. Et puis il y a le cadre bien sûr, brossé de façon très vivante et très exotique pour moi qui connait bien mal l’Afrique. J’ai beaucoup apprécié ce polar ethnologique qui s’inscrit dans la lignée de Hillerman ou Upfield. Dépaysant !
L’empreinte du renard – Moussa Konaté – 2006 – Fayard
Le commissaire Keita enquête également (et j’ai eu bien du mal à trouver les référence d’ailleurs) dans :
L’assassin du Banconi suivi de L’honneur des Keita (2002) et La malédiction du Lamentin (2010).


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