L’oiseau du tour du monde

Un bœuf gris de la Chine

Couché dans son étable

Allonge son échine

Et dans le même instant

Un bœuf de l’Uruguay

Se retourne pour voir

Si quelqu’un a bougé.

 

Vole sur l’un et l’autre

A travers jour et nuit

L’oiseau qui fait sans bruit

Le tour de la planète

Et jamais ne la touche

Et jamais ne s’arrête.

 

Jules supervielle (1884-1960)

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