A quarante-trois ans, Arnaud Delagrave est un homme qui a réussi. Conseil en communication, il est réputé dans la gestion de crises – où comment limiter les dégâts quand les grands de se monde – enfin ceux qui peuvent se le payer – dérapent dans les petites ou grandes largeurs et vit une aventure délicieuse avec une jeune avocate qui lui rappelle sa jeunesse. Peut être trop d’ailleurs, cette relation associée à un accident mortel dans une mine du Nunavut va le pousser insensiblement à remettre en question sa vie et ses choix…
Décidément j’aime beaucoup Michel Jean et son talent pour brosser tant les paysages avec leur arrière plan humain et social – que ce soit le Nunavut des oubliés ou le Montréal des affairistes aux dents longues – que des personnages complexes et attachants. Ici c’est une très belle crise de la quarantaine qu’il nous offre avec tout ce qui va avec, les regrets, le vain désir de retrouver sa jeunesse, les questions qu’on en vient tous à se poser à certaines périodes, les choix qui finalement sont peut-être moins définitifs qu’on ne l’avait cru. La prise de conscience d’Arnaud m’a touchée au vif – question d’âge sans doute – et la profonde remise en question qui en découle tout autant. Il y a là quelque chose d’à la fois intime et sincère parfaitement servi par la limpidité de son écriture. Saisissant !
La Belle Mélancolie – Michel Jean – 2015 – Libre expression
L’avis de Karine qui a aimé aussi
Je n’ai découvert que récemment cet auteur avec son roman autour des pensionnats pour Amérindiens. L’histoire elle-même m’a intéressée, mais j’ai trouvé l’écriture assez fade, voire simpliste…
Je ne me souviens pas de son écriture dans le Vent en parle encore (du sujet oui par contre mais je crois que d’avoir lu ensuite les témoignages qui sont disponibles en lignes a un peu supplanté l’histoire du bouquin) en revanche dans celui-ci et dans Elle et Nous que j’ai relu cette année, je trouve que la simplicité de son écriture sert bien son propos 🙂
Ce que tu dis de ce roman me parle énormément (question d’âge aussi sans doute^^).
Oui c’est bizarre, y’a des âges comme ça 😀
J’ai beaucoup aimé “Elle et nous”. Comme je n’ai pas encore atteint l’âge de la crise, je vais attendre 😀
Le Papou
ça se passe quand même en partie au Nunavut 🙂
Ca à l’air beau. Je note. En plus je trouve la couverture très belle.
Oui j’aime bien les couvertures de ces éditions, celle de Elle et Nous est très belle aussi 🙂
Tu me donnes envie de le découvrir.
je te souhaite une belle lecture 🙂
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