la lessive

Nos chemises pliées tout en haut de

l’armoire, qui attendaient parfois des

jours et des semaines. Et nos mains se

hâtaient vers les odeurs de propre

qu’elles avaient gardées de leur passé de

voile… dans le vent du suroît qui

secouait la corde tendue de la maison à

la bâtisse à bois…J’y songe quand

j’écris. Quand je plie mon poème. Et

que je viens l’étendre sous le vent de

vos yeux.

 

Gilles Vigneault – L’armoire des jours – 1998

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