Jocelyne est à un âge charnière ; mariée depuis 25 ans, ses enfants élevés et partis, sa mercerie végètant tranquillement depuis des lustres, elle trouve du réconfort dans son blog de tricot – dixdoigtsdor – et dans la fréquentation de quelques copines. A l’heure des bilans, elle pose un regard désenchanté mais plutôt lucide sur son parcours, ses rêves d’enfant ne se sont pas réalisés mais elle a construit : un couple, une famille, un commerce et d’une certaine façon elle en est fière. Fière d’avoir surmonté les aléas, grands et petits, qui parsèment toute vie, serait-elle en apparence tranquille. Comme ses amies mais avec moins d’enthousiasme, elle liste parfois les envies qu’assez d’argent – le loto disons – lui permettrait de réaliser mais ce ne sont que chimères à ses yeux, jusqu’à ce que les circonstances la poussent à se poser vraiment la question…
Il parait que ce roman a fait le buzz il y a quelques mois mais je l’ignorais, j’ai dû passer cette période sur mars ou ailleurs comme cela m’arrive parfois dit-on. C’est donc tout à fait par hasard et sans a priori d’aucune sorte que j’ai entamé cette lecture… et que je l’ai terminée le même soir. Autant dire qu’elle m’a plu ! J’ai beaucoup aimé les tentatives un peu désespérées de Jocelyne de trouver un sens à sa vie, à ses épreuves et ses manques. Pour elle, tous ses renoncements doivent trouver leur justification quelque part. J’ai trouvé ce personnage étonnement crédible sinon complètement sympathique ; positive mais pourtant résignée, solitaire mais entourée, cette femme s’est coupée du monde jusqu’à la passivité et sans avoir l’air d’y toucher l’auteur nous offre une bien jolie variation sur cette fameuse crise de la quarantaine qui n’est peut être pas un mythe. L’écriture est fluide, simple en apparence presque parlée parfois mais l’auteur a le sens de la formule et nous offre de bien jolies citations. Dans l’ensemble un livre touchant et bien moins transparent qu’il n’y parait. Désenchanté !
La liste de mes envies – Grégoire Delacourt – J.C. Lattès – 2012
c’est vrai que ce roman se lit en une soirée (même moi qui ne lit pas trop vite) mais beaucoup aimé : on apprend pas mal de choses sur les gagnants
lecture très facile et agréable.
merci pour cette belle chronique
avec plaisir 🙂
Je suis dans les réflexions et les questionnements sur le pourquoi du comment de notre vie, avec Foenkinos. Je ne sais pas où je vais aboutir (Je n’en suis qu’au premier tiers) mais tout ça m’a l’air bien désenchanté. (comme tu dis)
Le tien ne m’a pas l’air beaucoup plus gai, je passe d,autant qu’après pour le club de lecture de Montréal, j’en ai un autre du même genre.
Le Papou
Non ce n’est pas vraiment gai, il faut bien l’admettre…
Je n’ai pas eu l’engouement de certains sur ce livre. J’ai été légèrement déçue par la fin.
La fin est plutôt frustrante mais la vie l’est parfois 🙂
Voilà donc une des rares lectrices conquise. Tant mieux.
Rare, je croyais que ce livre avait fait un vrai succès… bah ce n’est pas le coup de coeur du siècle mais j’ai beaucoup aimé oui 🙂
Arf, dilemne, à la base le livre ne me disait pas plus que ça mais maintenant. Je vais voir si je le trouve à la bibliothèque…
Voilà, c’est plus sûr, ou je te le prête si tu veux (enfin je demande à fille ainée de te le prêter !)
J’ai bien aimé ce roman, moins bien compris le buzz autour. C’est une lecture sympathique, assez légère, mais honnêment, pour moi, pas un indispensable loin de là!
ça m’a plu 🙂
Je ne connais pas le livre, je vais décentrer le sujet, de manière enchanteresse.
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Madame Yueyin,
Dites-nous de quoi vous avez envie et on vous expliquera comment vous en passer.
Lou, ministre normal du Redressement du Moral.
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Alors, heureuse ?
Ah mais monsieur Lou, attention à vous, on finirait par vous prendre pour un politique… 🙂