Chiffonette nous l’a proposé, nous l’avons fait, nous le faisons, nous le feront…
“La vieille Corbeau, dont le sentiment religieux s’excitait à la vue de la mort, s’est tout de suite sentie investie du devoir de sauver l’âme du condamné – assurément perdue, selon elle. Elle s’est alors approchée un peu, à distance beaucoup trop respectueuse du malheureux pour que ce soit du respect, et s’est mise à lui crier sa générosité. Son groupe de prière, qui se réunissait le lendemain après-midi, ferait à sa demande une entorse au calendrier prévu des demandes d’indulgence pour traiter son cas en priorité. S’il voulait bien tenir jusque là, elle l’assurait de la charité de Dieu, qu’elle connaissait bien, et qui ne pourrait lui refuser une petite demande de sursis pour un voisin. Elle soulignait qu’il valait peut-être mieux envisager de réduire, voire de cesser les blasphèmes, pour favoriser la réussite de l’entente.”
La petite et le vieux – Marie-Renée Lavoie
Passage étrange. On ne sait si cette Mme Corbeau est une pleureuse qui se lamente sur les morts, ou si c’est vraiment un corbeau qui convoite un futur supplicié pour lui caver les yeux et les chairs. J’ai voulu voir de quoi ce livre traitait, et il n’est plus en stock chez les fournisseurs habituels. Donc, je n’ai même pas pu lire le résumé. Je reste sur ma faim !
voilà, il est chroniqué… tu vas pouvoir satisfaire ta curiosité !
C’est spécial ! surtout sortie du contexte.
Ah oui j’ai l’impression, je ne m’en étais pas rendu compte en le citant je trouvais juste ça très drôle :-)))
Très bel extrait d’un roman à découvrir. Merci Yueyin.
Avec plaisir Suzanne, j’ai vraiment beaucoup aimé ce roman 🙂
Je n’ai jamais lu cet auteur. Mais cette citation est vraiment spéciale !!!
spéciale oui et drôle je trouve :-)))
Effectivement c’est très étrange, on a du mal à visualiser la scène… Intriguant!
Elle m’a semblé très drôle à moi 😉