La rive noire

rive noire1980, le Québec se réveille avec une gueule de bois post référendaire et l’inspecteur Duval doit procéder à l’exhumation d’une sainte femme officiellement morte d’un cancer. D’étranges changements de dernière minute survenus dans son testament n’ayant pas eu l’heur de satisfaire sa famille – il faut dire que la dite sainte femme était des plus riches. L’autopsie révèle bien entendu que la cancer a parfois bon dos et l’équipe de Duval se retrouve engluée dans une enquête impliquant tout à la fois le pouvoir religieux – toujours fort au Québec en ces années là, la communauté homosexuelle – encore bien loin d’être acceptée et le milieu des bonnes œuvres avec ce que cela peut impliquer de gros sous et autres détournements. Dans ce contexte, Duval doit louvoyer entre pressions externes et préjugés, ceux des autres comme les siens…
Cet opus est le troisième des enquêtes de l’inspecteur principal Duval de la police de Québec mais évidemment le premier que je lis – j’ai peur de m’être quelque peu emmêlée dans les différents titres de la série. Quoiqu’il en soit, ce roman se lit très bien seul et si l’on peut lui reprocher un style pas toujours complètement maitrisé, il a le mérite de faire agréablement revivre l’ambiance politique et sociale de la vieille capitale au tout début des années quatre-vingt, alors que la révolution tranquille était encore récente et que le Québec se cherche des repères. L’intrigue est prestement menée et l’auteur a su insuffler à ses personnages des personnalités attachantes loin des clichés habituels du genre. Un polar plutôt réussi somme toute. Efficace !
La rive noire – Jacques Côté – éditions Alire – 2005
PS : Une fois n’est pas coutume,  je trouve la couverture franchement belle…
quebec14bis

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