La terre est bleue

La terre est bleue comme une orange

Jamais une erreur les mots ne mentent pas

Ils ne vous donnent plus à chanter

Au tour des baisers de s’entendre

Les fous et les amours

Elle sa bouche d’alliance

Tous les secrets tous les sourires

Et quels vêtements d’indulgence

À la croire toute nue.

 

Les guêpes fleurissent vert

L’aube se passe autour du cou

Un collier de fenêtres

Des ailes couvrent les feuilles

Tu as toutes les joies solaires

Tout le soleil sur la terre

Sur les chemins de ta beauté.

 

Oeil de sourd

Faites mon portait.

Il se modifiera pour remplir tous les vides.

Faites mon portrait sans bruit, seul le silence,

A moins que – s’il – sauf – excepté –

Je ne vous entends pas.

 

Il s’agit, il ne s’agit plus.

Je voudrais ressembler –

Fâcheuse coïncidence, entre autres grandes affaires.

Sans fatigue, têtes nouées

Aux mains de mon activité.

 

Paul Eluard – 1929

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6 réponses à La terre est bleue

  1. bookworm dit :

    Je me rappelle de ce poème… Et surtout du professeur qui nous l’avait présenté… Merci pour la piqûre de rappel !

  2. Merci pour la gentille carte. Cela fait plaisir  Elle a prit place avec celle de Chine !

  3. Marie dit :

    Un très beau poème… Merci pour ce partage !

     

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