Les jeudis de Chiffonette
On veut parier que la princesse d’Harcourt ne sera pas dévote dans un an, à cette heure qu’elle est dame du palais, et qu’elle remettra du rouge ; car ce rouge c’est la loi et les prophètes ; c’est sur ce rouge que roule tout le christianisme
Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ,
Lettre à Madame de Grignan, 181
1674
question : Était-elle musulmane ? oooooooohh je me tapoche les doigts qui tapochent eux même sur le vilain clavier.
La marquise ? euuuuh pas que je sache… mais il y a des prophètes dans plein de religions, je ne dirais pas hélas, mais je le pense !!!!
Le passage de la mer Rouge, bien sûr.
Exode, 19, 14-31
Evènement historique (on a retrouvé des chars et d’autres éléments égyptiens) et mystérieux.
mmmm pourtant il parait que dans la bible en VO (si j’ose ainsi dire) les couleurs ne sont pas mentionnées dans leur tonalité mais plutôt dans leur saturation par des terme signifiant brillant, éclatant – traduit plus tard par rouge ou terne, pâle traduit par marron par exemple (finalement ça pourrait être la mer doré :-)))…
bon cela dit ça ne change rien à l’affaire, la marquise connaissait son catéchisme, même si elle en faisait une interprétation très personnelle 🙂
ce passage qui mêle intrigue de cour et reflexion religieuse me laisse pantoise
La marquise a toujours été une correspondante plein de surprise, c’est pourquoi on l’aime encore aujourd’hui sans doute 🙂
L’opportunité était belle de rappeler le passage de la mer Rouge, mais, pour la marquise s’y connaissant en discrètes perfidies, il s’agissait bien du rouge cardinal, de la robe rouge du cardinal.
Marie, la marquise qui était baronne (ce qui est mieux) et non pas marquise, aimait mieux son roi que son oiseau emplumé – le cardinal est un bel oiseau.
Oui j’aime aussi les citations 🙂
Ainsi donc elle était baronne la marquise mais pourquoi l’appelle-t-on la marquise alors ? C’est pas juste enfin… elle avait certes un brin de plume (de cardinal) des plus acéré 🙂
Marie était baronne par sa naissance, marquise par son mariage, de courte durée. A cette époque, les duels étaient l’usage et il n’y avait pas que les plumes qui soient acérées.
Certes, il semble que son mari ait eu le mauvais goût de périr dans un duel pour une autre femme, quel butor !