Zozie, à moins qu’elle ne s’appelle Françoise, Emma ou Amélie, est en chasse… Avide d’une nouvelle vie, de changements, d’un défi, de quelque chose enfin qui comble le vide infini qu’elle promène partout où la mène ses pas. Elle pense avoir trouvé son prochain dessein en tombant, quelque part dans Montmartre, sur une étrange et fascinante petite fille. Autour d’Annie, de sa mère Yanne et de sa petite soeur Rosette flotte une aura de magie réprimée qui fascine Zozie et lui donne envie de s’installer, d’exercer son pouvoir – qui n’est pas mince – pour comprendre ce qui se cache derrière la façade de cette chocolaterie délabrée, sous le manque de fantaisie de cette femme secrète. Et sous l’influence de Zozie, peu à peu, la petite place montmartroise s’anime, la vie reprend ses couleurs et noël s’annonce magique… à condition de se souvenir que tout ce qui brille n’est pas d’or.
Quelques années après Chocolat, on retrouve Vianne et Anouk mais leur vie a bien changé. Plus de fantaisie, plus de magie douce pour embellir le quotidien et lui donner ce petit lustre doré qui fait toute la différence. Quelque chose est arrivé à Vianne transformant cette femme pleine de vie en une créature dominée par la peur, repliée sous un conformisme gris et vendant d’insipides chocolats industriels. Avec la nouvelle arrivante cependant et ses chaussures sucre-d’orge qui donne son titre anglais au roman – la vie semble reprendre. La magie se déploie à nouveau, Vianne ranime ses fourneaux et la boutique s’emplit de merveilleux effluves mais sous ces apparences brillantes quelque chose de plus sombre se trame sans que l’on sache bien si le plus grand danger qui guette Vianne et ses filles se trouve dans l’obscurité avide et scintillante ou dans une normalité grise et sans joie.
Quel joli roman ! J’avais beaucoup aimé Chocolat et son hymne à la vie et la magie du quotidien mais je me demande si je n’ai pas préféré celui-ci, plus sombre, plus retors, avec une touche de tristesse – celle de la mère qui voit son enfant grandir et s’éloigner peu à peu – mais porté par une force de vie puissante dégageant des arômes de chocolat parfumé de cannelle et de vanille avec une touche d’orange amère. Délicieux !
Le rocher de Montmartre – Joanne Harris – Traduit de l’anglais par Jeannette Short-Payen – 2008 – Baker Street
PS : Attention, ce livre donne faim !
Ton billet n’est pas clair mais donne envie d’un petit rocher de choco. J’y vais de ce pas.
Le Papou
Ah bon c’est pas clair ? zut alors…
En ces temps de bûche, est-ce raisonnable ?
miam oui 🙂
J’avais beaucoup aimé chocolat. Il faudra que je lise celui-ci !
digne suite, je crois même l’avoir préféré 🙂
Voilà que j’ai un doute, je ne sais plus si je l’ai lu ou pas
mouhahaha ça arrive… 🙂
Bon, bon, bon… va falloir que je lise Chocolat, donc. Commençons par le commencement!
Oui c’est une possibilité 🙂 quoique…
J’ai beaucoup aimé “chocolat”, je ne savais pas qu’elle avait sortit une suite. Je note
hop hop hop 🙂
J’ai aussi beaucoup aimé ce roman, on s’y sent bien, comme dans un cocon.
tout à fait, très doudou 🙂
ouh, il est depuis un bail sur ma PAL…
ah ah peut être va-t-il remonter des profondeurs de ladite pal 🙂
J’ai bien aimé les 5 quartiers de l’orange et je lirai bien Chocolat, et donc celui-là aussi mais…quand pffff
Le Papou
Ah voilà that is the question 🙂
Je sens comme une moquerie dans ta réponse, là….
oh non pas du tout, c’est juste que j’oublie parfois très longtemps des livres dans ma (trop grande) pal et parfois un billet les remet ) l’ordre du jour… je pensais qu’il en était peut être de même pour toi 😀
ma PAL est une catastrophe !!!!
pareil 🙂