Otages intimes

91fokoDHGJLAprès plusieurs mois de captivité, Étienne, photographe de guerre, rentre enfin chez lui, libéré – du moins physiquement. Car comment revenir à sa vie d’avant quand  on a été réduit à l’état d’objet, isolé, affamé, dépersonnalisé, aveuglé, otage en un mot ? Il reste l’enfance, les souvenirs, la nature, l’amour d’une mère ou les amitiés les plus anciennes, les plus solides. Réfugié dans son village natal, Étienne va tenter de reconstruire, de donner du sens à cette nouvelle vie – ce nouveau départ – qui lui échoit et dont il ne sait que faire…
Tentée par les billets plus qu’enthousiastes de Jérôme et Noukette, je me suis précipitée sur ce nouvel opus de Jeanne Benameur dont j’avais aimé Profanes. Et effectivement, j’ai beaucoup apprécié la délicatesse du style de l’auteur, sa façon si évocatrice de parler du retour au corps, aux sensations perdues, des sensations aussi simples que celle de l’eau sur la peau, du café chaud dans la gorge ou du pain sur la langue. Pour autant, il m’a manqué quelque chose pour vraiment m’attacher aux personnages qui me sont restés distants – des archétypes plutôt que des êtres de chair – un fil narratif plus serré peut-être, un but, une destination. Une agréable expérience de lecture mais avec un petit goût de trop peu. Délicat !
Otages intimes – Jeanne Benameur – Acte sud 2015

c'est la rentrée

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