À Milan, un étudiant en histoire, Casaubon, en pleine thèse sur les Templiers rencontre – autour d’un ou plusieurs verres – Jacopo et Diotallevi, deux hommes fort cultivés qui travaillent pour les éditions Garamond – maison confidentielle, on apprendra vite pourquoi* – et ont parfois recours à son large et peu conventionnel savoir. C’est le cas lorsqu’un mystérieux colonel, écrivain putatif, vient leur confier qu’il a fait une mystérieuse découverte sur les Templiers avant de disparaitre tout aussi mystérieusement. Casaubon ne le sait pas encore mais c’est le début d’un engrenage qui l’entrainera loin, très loin, jusqu’au Plan…
Le pendule de Foucault est un roman étonnant, foisonnant, labyrinthique qui entremêle joyeusement une multitude de références – religieuses, historiques, occultistes, ésotériques, mythologiques, politiques, philosophiques, que sais-je encore – tout en explorant les thèmes de prédilection de l’auteur : le complotisme, le secret et surtout la mystification, le tout avec l’érudition et l’allégresse de style habituelles d’Eco.
Bien qu’écrit dans les années 80, ce roman semble prédire et décrire à loisir ce que nous vivons aujourd’hui tous les jours sur internet et qui existait déjà, certes, mais n’est devenu que trop évident sur ce média : l’énorme appétences humaine à chercher un sens – forcément caché – derrière chaque chose, chaque évènement, chaque certitude quitte à l’inventer. Il est d’ailleurs assez cocasse de reconnaitre à la fois le procédé et l’intrigue (une toute petite partie du Pendule cependant) qui quinze ans plus tard devait être reproduit – avec moins de brio mais plus de succès – par Dan Brown dans le Da Vinci Code**… à la différence près que jamais Eco ne se laisse prendre à son propre jeu. Alors certes c’est un roman qui se mérite avec des passages parfois complexes – qui peuvent éventuellement entrainer une addiction au moteur de recherche – mais aussi des moments de bravoure intensément jubilatoires***. Grandiose !
Le Pendule de Foucault – Umberto Eco – traduit de l’italien par Jean-Noel Schifano – 1990 – Grasset
*La partie sur l’édition à compte d’auteur est d’une lucide cruauté terriblement actuelle
**On dit qu’un jour Umberto aurait dit en riant à Dan Brown qu’il devrait lui payer des royalties pour son best sellers…
***et je pèse mes mots…
`
Et qu’à répondu Dan Brown ? 😉
Ben je ne sais pas en fait 🙂
C’est un très grand roman !
vraiment 🙂
Et dire que je n’ai jamais lu Umberto Eco.
tssssssssssssss je pourrais mettre tous les s du clavier 🙂
Un chef-d’oeuvre !
Je l’ai seulement cité ici : http://www.libellus-libellus.fr/2015/10/umberto-eco-numero-zero-une-merveille.html
Absolument 🙂 bon en même temps, j’adore Eco …
Hé bien, ça donne le goût!
Est-ce que tu as lu Le Nom de la rose de Umberto ? Un de mes livres préférés entre tous 🙂
J’avoue à ma grande, grande honte que j’ai tenté de le lire et que je l’ai abandonné! À ma décharge, j’ai vu le film au moins cinq ou six fois, je n’avais donc pas le suspense pour me soutenir dans les passages plus arides! En plus j’ai tenté de le lire en anglais, un exemplaire que Gropitou avait dans sa bibliothèque, ce n’était peut-être pas l’idée du siècle.
Par contre de lui j’ai lu N’espérez pas vous débarrasser des livres, une série d’entretiens avec Jean-Claude Carrière, une série d’entretiens sur le thème des livres, je recommande chaudement!
Je n’aime pas les histoires de complot, en revanche, j’aime beaucoup Eco aussi bien ses essais que ses romans. Je note celui-là. J’ai déjà le cimetière de Prague à lire…
Avec Eco, il y a bien souvent quelques complots au programme 🙂
Un bon roman c’est sûr! Complexe comme toujours (ou quasiment) chez Eco… mais je suis un grand fan de cet écrivain…
tout comme moi 🙂
je suis comme Jérôme, je n’ai jamais lu Eco. Punaise, il serait temps!!! En tous cas, tu donnes envie!
Allez allez il FAUT lire Eco, ne serait-ce que pour savoir s’il te convient 🙂
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Et comment trouves-tu le mien ?
Lu il y a longtemps et pas tout compris. À relire donc pour voir…
e Papou
Oui je ne sais pas s’il faut tout comprendre 🙂
Keep these arelcits coming as they’ve opened many new doors for me.
aanaal intha varudangal pirantha kathai ondru ullathey? atnu tamil samuthaayathirkey sammantham illatha kathai. oru aanukkum marrouru aanukkum pirantha 60 kuzanthaikalin peyargal thaan intha aandugalukku vaikkappatathaam.. miga mosamana kathai athu…athanaal tamilukku innum sariyaana puthaandu kidaikkavillai enbathil entha iyamumillai….