Aujourd’hui un extrait frissonnant de “Rabatteurs d’étoiles”,
le très beau recueil de Rachel Leclerc
Tous mes gris-gris lâchés sur le vent
les yeux brulés par le vif horizon
j’attendrai comme un mât totémique
le défilé des ombres au-dessus de ma tête
le tournoiement des spectres sur le littoral
qu’ils viennent tous qu’ils viennent donc
se haïr en moi qu’ils viennent vociférer
sur mes épaules et capituler dans ma voix
j’attendrais l’insomnie dans les reins
pour que je puisse t’aimer encore
pour que le temps m’appartienne j’attendrai
qu’ils viennent s’anéantir une dernière fois
Rachel Leclerc – Rabatteurs d’étoiles (extrait) 2003
On dirait qu’il est trop imagée pour moi. Tous les goûts sont dans la nature, ou peut-être que je ne le lis juste pas au bon moment.
Absolument, les images que font naitre un poèmes sont très différentes q’une personne à une autre 🙂
Merci pour ce très beau poème.
Avec plaisir Alex 🙂