Sur la plage de Chesil

ChesilAu tout début des années soixante, Florence et Edward s’aiment depuis un an, sont mariés depuis huit heures et se préparent à vivre leur nuit de noce, leur première fois à tous les deux. Ils s’en doutent mais n’en ont jamais parlé car, sur ces jeunes anglais éduqués et policés, pèse le lourd silence des conventions. N’ayant jamais abordé le sujet, ils ignorent qu’ils ne partagent pas vraiment la même vision du moment à venir mais l’heure de vérité approche…
Ian McEwan explore ici les conséquences du puritanisme qui sévissait en Angleterre avant que les années soixante ne fassent souffler un vent de liberté sur la jeunesse anglaise. Les deux protagonistes n’ont tout simplement pas les mots pour se parler, ce qu’ils ressentent est au sens propre indicible et leur inexpérience ne fait que compliquer les choses. Comment se comprendre dans ces conditions, comment combler l’abime qui se creuse ? Le sujet est des plus intéressants et l’écriture de Ian McEwan – que j’aime – aussi sèche qu’efficace. Pourtant quelque chose dans la construction de ce court roman m’a gênée, un parti pris démonstratif qui ne nous épargne aucune explication sur le ressenti laborieux de nos tourtereaux. L’ensemble – presque didactique – m’a paru lourd et bien que l’auteur instille une certaine attente chez le lecteur – car on veut savoir ce qui va advenir entre ces jeunes mariés en mal d’amour – j’ai eu peine à finir. Une petite déception.
Sur la plage de Chésil – Ian McEwan – 2007 – traduit de l’anglais par France Camus-Pichon – 2008 – Gallimard
Lu dans le cadre du décoiffant mois anglais des ébouriffantes Titine, Lou et Cryssilda
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